Du 25 au 27 juin 2018 se tient à Ouagadougou un atelier sous-régional de capitalisation du Programme sur la gouvernance démocratique du secteur de la sécurité mis en œuvre par le National Democratic Institute (NDI). La cérémonie d’ouverture dudit atelier, qui réunit des participants venus du Burkina Faso, du Mali et du Niger, a eu lieu ce lundi 25 juin 2018.

Mis en œuvre au Burkina Faso, au Mali et au Niger par le National Democratic Institute (NDI) depuis juillet 2014, le Programme « Renforcer le contrôle et la surveillance démocratique du secteur de la sécurité au Sahel » s’inscrit dans une stratégie sous-régionale de coopération multisectorielle et multi-acteurs pour la stabilité et la paix dans la région du Sahel.

À en croire Maïmouna Ouattara/ Thiombiano, représentant le ministre de la Sécurité, ce programme, mis en œuvre par le NDI avec le soutien financier du Danemark et de la Norvège, est d’une grande importance, quand on sait que la bande sahélo-saharienne connaît, depuis quelques années, une crise sécuritaire sans précédent.


Pour y faire face, de nombreuses actions sont déjà menées sur les plans international, régional et sous-régional, en témoigne la mise en place du G5 Sahel. Ce programme du NDI en faveur des acteurs clés de la gouvernance du secteur de la sécurité que sont les parlementaires, les organisations de la société civile et les cadres des ministères de la Sécurité des différents pays, vient donc renforcer les dispositifs déjà existants.

C’est pourquoi elle a tenu à remercier le NDI d’avoir, à travers ce programme, « orienté et encouragé les partenaires nationaux à explorer les meilleures pratiques de collaboration, de coopération, de coordination et de synergie à travers une mutualisation des initiatives et approches de gestion des questions de sécurité communes aux trois pays ».

Quatre ans de mise en œuvre et des résultats encourageants


Selon Sophia Moestrup, directrice adjointe de la zone Afrique du Centre et de l’Ouest du NDI, « ce programme a contribué à la consolidation des acquis démocratiques à travers un soutien continu à la promotion d’une gouvernance participative et inclusive du secteur de la sécurité longtemps considéré comme l’apanage des seules forces de défense et de sécurité ».

Ainsi, ce programme aura permis de renforcer les capacités des Assemblées nationales des trois pays (Burkina Faso, Mali et Niger) pour assurer un contrôle parlementaire efficace de la sécurité à travers les commissions Défense et Sécurité.

Il a également permis de renforcer les compétences des organisations de la société civile à assurer un suivi effectif de la demande et de l’offre des services de sécurité. Les exécutifs, à travers des services spécifiques des ministères de la Sécurité et des centres d’études stratégiques, ont aussi bénéficié du soutien du programme pour améliorer la gouvernance du secteur de la sécurité.


Le présent atelier de capitalisation qui se tient dans la capitale burkinabè marque la fin du programme sur la gouvernance démocratique du secteur de la sécurité. Il sera donc l’occasion pour les participants, venus des trois pays, de faire le bilan des réalisations. L’atelier sera également le lieu de partager les résultats des études comparatives des législations des trois pays en matière de sécurité et de l’évaluation globale du programme.

Puis les participants capitaliseront les acquis en matière de promotion de la gouvernance démocratique du secteur de la sécurité et devraient formuler des recommandations concrètes pour informer et soutenir les initiatives et interventions en cours dans la région du Sahel.


Lucien Ouédraogo, représentant l’ambassadrice du Royaume du Danemark à la cérémonie d’ouverture, a tenu à féliciter le NDI pour les résultats encourageants engrangés par le programme tant au niveau national que sous-régional. « Le partenariat stratégique instauré entre les parlements, les exécutifs et les OSC des trois pays ayant abouti à la mutualisation de leurs efforts de gestion des questions de sécurité nous réconforte dans notre position première selon laquelle, face aux menaces multiformes à la paix et à la stabilité, la solution se trouve entre autres dans la gouvernance démocratique du secteur de la sécurité », a-t-il laissé entendre.

Justine Bonkoungou

Lefaso.net

Source: LeFaso.net