Le 29 mai de chaque année, l’Organisation des Nations unies (ONU) commémore la Journée internationale des Casques bleus. Le pays des Hommes intègres, classé au 7e rang mondial des pays contributeurs de troupes aux opérations de maintien de la paix en 2017, n’a pas dérogé à cette tradition. Dans la matinée de ce mardi, les forces de défense et de sécurité se sont donné rendez-vous à la Place de la nation pour rendre un hommage mérité aux casques bleus burkinabè tombés et encourager les efforts consacrés par le pays pour la paix. À cette occasion, une gerbe de fleurs a été déposée aux pieds du monument.
Cette année, la Journée internationale des casques bleus est axée sur « 70 ans de service et de sacrifice ». « À ce service et sacrifice, le Burkina Faso, depuis une vingtaine d’années, y participe. Nos premiers contingents sont partis depuis le temps de la mission au Burundi et actuellement la mission de la MINUSMA au Mali. Nous pensons avoir contribué aussi au rétablissement de la paix là où nous avons été déployés », a signifié le chef d’Etat-major général des armées, Oumarou Sadou. Actuellement, plus de 2 300 Burkinabè dont 2 170 militaires, 59 policiers, 43 Gardes de sécurité pénitentiaire (GSP) et plus d’une trentaine de civils, participent à des opérations de soutien à la paix à travers le monde. Et cette journée offre une chance d’honorer la mémoire de 25 Burkinabè en uniforme (22 militaires, deux policiers et un GSP) qui ont perdu la vie dans des missions de soutien à la paix.
« Nous avons une pensée pieuse pour nos militaires et paramilitaires tombés également dans la recherche de la paix lors de missions à l’intérieur du pays », ajoute-t-il. La paix dans notre pays se joue hors de nos frontières. Et le général Oumarou Sadou de dire que l’établissement d’une paix durable « au Faso » contribue à la stabilité régionale.
Relativement aux engagements pris du côté du Mali, environ deux bataillons (ndlr, 1700 personnes), une unité de police forte de 140 personnes, des observateurs, des officiers d’État-major et des gendarmes burkinabè ont été mobilisés pour lutter contre le terrorisme. Mais au regard du contexte assez particulier du pays, une question taraude l’esprit des journalistes. « Le Burkina Faso va-t-il de nouveau envoyer des hommes en mission à l’étranger ? », ont-ils demandé. « (…) Si la situation s’améliore, on va continuer à les envoyer », a rétorqué le chef d’Etat-major général des armées, avant de justifier en substance : « La menace au Mali est une menace qui guette aussi le Burkina Faso. La manière dont les soldats maliens participent à la paix dans la sous-région, c’est de cette même manière que le rideau national contribue et facilite aussi leurs missions, même si les conditions ne sont pas les mêmes. Le sacrifice national sera toujours le plus important et le plus visible ».
À la date du 17 février, le Burkina Faso se classait au 7e rang mondial des pays contributeurs de troupes aux opérations de maintien de la paix de l’ONU. Sur le plan des experts en sécurité pénitentiaire, il occupe le 3e rang mondial. Le général a loué ces investissements pour une paix durable et indiqué qu’ils montrent à quel point le peuple du Burkina Faso tient à l’instauration d’une paix et d’une sécurité mondiales, gage d’un développement durable pour les nations, selon lui.
En rappel, plus de 3 700 casques bleus ont été tués en servant sous le drapeau de l’ONU depuis 1948, dont 129 en 2017.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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