Il y a deux ans, mourrait le juge Salifou Nébié dans des conditions ‘’étranges » et ‘’atroces ». Ce n’est plus la grande mobilisation des premières heures mais ce 24 mai, une poignée de personnes du Collectif Justice pour Salifou Nébié est allée déposer une gerbe de fleur sur la tombe du juge, au cimetière municipal.

Un acte pour perpétuer sa mémoire et surtout pour réclamer justice. « Au niveau de la justice, il y a eu beaucoup de péripéties. Le juge d’instruction qui a été nommé, est lui-même décédé. Il a fallu confier le dossier à un juge d’instruction. Actuellement il est en train de reprendre le dossier et nous n’avons pas pour le moment connaissance des actes qu’il a posés. Nous imaginons simplement qu’il prend le temps de comprendre le dossier avant d’agir », a noté le journaliste Germain Bitiou Nama, membre du Collectif Justice pour Salifou Nébié.

Il dit comprendre la complexité du dossier, mais estime que le temps est favorable à la manifestation de la vérité. « La situation politique a changé. Nous pensons que les conditions sont à peu près réunies pour que la vérité se sache », a indiqué l’ami du défunt juge.

Même si l’autopsie effectuée par le médecin-légiste français, Stéphane Chochois, concluait que le juge est mort dans un accident routier, Germain Bitiou Nama et ses camarades sont formels. C’est un assassinat et il y a des éléments tangibles qui le montrent.

Dans une déclaration parue récemment dans la presse, le collectif appelait à la conscience des juges pour qu’ils se battent et ne baissent jamais les bras, jusqu’à ce que justice soit faite pour un des leurs.

Tiga Cheick Sawadogo

Lefaso.net

Source: LeFaso.net