Les coordonnateurs du Programme socio-économique d’urgence de la transition (PSUT) ont tenu une conférence de presse ce lundi 23 mai 2016 à Ouagadougou. Objectif, faire le point du financement qui avait été promis à des jeunes et des femmes porteurs de projets.
Mis en place le 16 mars 2016, le Programme socio-économique d’urgence de la transition (PSUT) visait à apporter des solutions aux problèmes d’emplois des jeunes et des femmes, d’écoles sous paillotes, la mise en œuvre du continuum scolaire et l’offre d’infrastructures sanitaires. Le programme ambitionne de soutenir 10 000 projets de jeunes et 5 000 entreprises de femmes. A terme, il devrait aboutir, selon l’ancien Premier ministre Isaac Yacouba Zida, à la création d’au moins 30 000 emplois.
Avec le démarrage des travaux, 18 721 dossiers ont été réceptionnés et 3 502 dossiers retenus pour financement. Le 26 octobre 2015 à Ouagadougou, il y a eu une remise de chèques par le gouvernement à 801 porteurs de projets. Le 27 avril 2016, le reste des bénéficiaires ont tenu un sit-in au siège du PSUT pour montrer leur mécontentement car depuis lors, ils attendent leurs chèques.
La conférence de ce lundi 23 mai 2016, animée par trois conférenciers que sont Aboubacar Idani, chef de la division à la création d’entreprise, Jacques Bonkoungou, chef de la division suivi-évaluation et Olivier Sawadogo, secrétaire général du PSUT, avait pour but d’expliquer les raisons du retard accusé dans le financement des projets des jeunes et des femmes.
Pour Olivier Sawadogo secrétaire général, jusqu’à la fin de la transition, le programme n’a reçu que 2 milliards de francs CFA, sur une prévision de 7 milliards pour le financement des projets des jeunes et des femmes. Les 2 milliards de francs CFA disponibles ont été mis à la disposition des Fonds nationaux chargés de financer les promoteurs retenus. A ce stade, 801 promoteurs ont déjà reçu leurs chèques d’un montant de 1 883 193 000 FCFA.
« La transition s’est achevée sans que les ressources nécessaires ne soient mises à la disposition du PSUT d’où le gap de 5 milliards de FCFA au titre du financement des projets des jeunes et des femmes. Ces financements non acquis sont certainement à la base des différentes manifestations des bénéficiaires parce que ces derniers avaient à présent des doutes sur la sincérité du programme », a-t-il expliqué.
Apres la cérémonie de remise en fin octobre 2015 jusqu’à la fin de la transition, la coordination du PSUT a espéré au moins 10 milliards avant la fin de l’année. Ce qui n’a pas été le cas.
Le secrétaire général du PSUT rassure par ailleurs que dans le cadre de la révision budgétaire, une inscription a été faite au profit du programme. Pour lui, le président Roch Kaboré a rassuré en promettant que le PSUT bénéficiera de moyens conséquents pour son parachèvement lors de l’émission dialogue citoyen qui a eu lieu le mardi 26 avril 2016.
La mise en œuvre du programme socio-économique d’urgence de la transition (PSUT) s’élève à un montant de 25 milliards de FCFA, dont 7 milliards pour le financement des projets des jeunes et des femmes et le reste des fonds pour la réalisation d’infrastructures. Pour l’année 2015, ce sont 10 milliards qui ont été alloués à l’ensemble des travaux, c’est-à-dire 8 milliards pour les infrastructures et 2 milliards pour le financement des projets.
En termes d’infrastructures, on a entre autres 63 complexes scolaires achevés, 7 en cours de finition, 27 infrastructures sanitaires achevées, 26 infrastructures sanitaires en bonne exécution, 56 forages réalisés, deux amphithéâtres jumelés de 750 places chacun achevés à l’Université de Koudougou, etc. réalisées dans le cadre du PSUT.
Wendkuni Diane Kagambèga (stagiaire)
liens utiles :
PSUT : Les premiers bénéficiaires reçoivent leurs chèques
PSUT : Las d’attendre, les candidats au financement se font entendre
Source: LeFaso.net
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