En sit-in ce vendredi 26 janvier 2018, devant leur ministère de tutelle, le Syndicat national des fonctionnaires de l’éducation du Burkina (SYNAFEB), exige la clarification de la situation administrative des agents contractuels permanents et des fonctionnaires. A l’occasion, les enseignants ont transmis leurs doléances au Secrétaire général du ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation.
A l’origine de cette timide mobilisation devant le Ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, une mauvaise application de la loi 081. Mais peu importe leur nombre ce jeudi 26 janvier, au nombre de quatre, les enseignants contractuels demandent réparation pour les torts causés par l’inachèvement des lois 081 et 013.
Baisse des salaires, non régularisation des situations administratives, les enseignants contractuels se sentent lésés depuis l’application de la loi 081. Pourtant, le SG du SYNAFEB, Koudougou Robert Kaboré et ses camarades, martèlent que des démarches ont été entreprises auprès des autorités depuis mars 2017. « On ne peut plus laisser les choses trainer pendant qu’on n’est pas régi par une loi. La loi 081 ne reconnait que le fonctionnaire. Nous ne relevons d’aucune loi parce que la loi 081 donne des dispositions transitoires pour permettre au travailleur de passer du statut de contractuel à celui de fonctionnaire » a signifié Koudougou Robert kaboré. Puis d’ajouter : »
A ce jour, des contrats ont été rompus sans qu’on ne soit informé. Le contractuel n’a pas constitué de dossier pour dire qu’il veut démissionner, ni un dossier pour avoir un arrêté de titularisation. Ils ne peuvent même pas nous répondre. Nous voulons voir clair ‘’ a-t-il lancé.
Le gouvernement et ses syndicats complices
Si des négociations se tiennent présentement entre le gouvernement et les acteurs de l’éducation, le SYNAFEB se dit une fois de plus abandonné. « Ces discussions se mènent entre le gouvernement et ses syndicats complices. Le gouvernement travaille hors la loi, avec des syndicats qui n’ont pas de récépissés de reconnaissance. Nous avons transmis notre plateforme depuis mai 2017 et ce n’est pas une plateforme d’octobre 2017 qui doit primer »a déploré le SG du SYNAFEB.
Au moment où nous quittions les lieux, aux environs de 10h, le SG du SYNAFEB et ses camarades, attendaient la réponse de leur ministère de tutelle. Notons que les enseignants prévoient des moyens de pressions pour obtenir gain de cause. « Nous proposons que des actions soient entreprises pour contraindre le gouvernement au respect des lois » a menacé Robert Kaboré.
Nicole Ouédraogo
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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