Finies les phases 1 et 2 du projet de Centres d’Excellence Africains (CEA). Place maintenant à la phase 3 du projet qui a fait l’objet d’un atelier organisé par la Banque mondiale ce lundi 22 janvier 2018 afin de donner une vue d’ensemble du projet et informer sur le processus de préparation et de sélection pour cette 3e phase. C’était en présence des représentants des universités publiques et des instituts privés d’enseignement supérieur.

Dénommée « Centres d’Excellence Africains pour un impact sur le développement » (CEA III), la 3e phase du projet de Centres d’Excellence Africains (CEA) met l’accent sur l’investissement dans les infrastructures régionales, l’intégration économique et les biens publics régionaux en préparation. Et c’est en présence des représentants des universités et instituts publics et privés d’enseignement supérieur et du Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique (CNRST)et des experts de la Banque mondiale que le représentant résidant de la Banque mondiale au Burkina Faso Cheick F. KANTE a annoncé pour très bientôt le lancement de la 3e phase du projet CEA.

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Quelques participants à l’atelier

A l’en croire l’objectif recherché à travers la phase III est d’« accroître la quantité, la qualité et la pertinence du développement de l’enseignement supérieur dans les universités sélectionnées grâce à une spécialisation régionale ».Il est spécifiquement question de travailler à augmenter le nombre d’étudiants inscrits (diplômés) dans les programmes d’études supérieures (Master, Doctorat), d’améliorer la qualité des programmes d’études supérieures de sorte à ce que les étudiants acquièrent les connaissances théoriques nécessaires et les compétences appliquées et d’améliorer l’impact sur le développement afin que les connaissances acquises par la recherche et les compétences des diplômés soient étroitement liées aux défis du développement.

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Cheick Kanté, représentant résident de la Banque mondiale au Burkina Faso

Initiée par la banque mondiale, le projet CEA dont la 1re phase a été lancé en 2004 est un ensemble des programmes de spécialisation régionale qui devrait permettre à terme de favoriser le partage des ressources en matière d’éducation et de recherche, renforcer l’internationalisation des institutions d’enseignement supérieur et rehausser la mobilité des étudiants dans la région.

La 2e phase a été en 2016en Afrique de l’Est et en Afrique australe avec la participation de 24 centres de formations.

Il s’agit plus concrètement à travers ce projet de créer des centres d’excellence, de nouvelles universités à l’image de l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2iE) et qui vont réunir des étudiants d’autres pays et tenant compte des priorités de développement des différents pays participants. D’une durée de 04 à 05 ans, le projet CEA comporte trois composantes financées respectivement à hauteur de 170 à 215 millions de dollars américains, 75 à 95 millions de dollars US et entre15 à 30 millions de dollars US.

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Une vue des représentants des universités publiques et privées présents à l’atelier

Conformément aux critères de sélection définis, les universités participantes devront se positionner en fonction des priorités de développement économique et social des pays respectifs. Aussi, doivent-elles faire valoir leurs capacités ou leur désir à répondre aux priorités nationales et sous régionales. Il y a également la condition pour les universités et instituts privés d’ouvrir des passerelles de partenariat avec le secteur privé afin d’assurer l’employabilité des étudiants au sortir de leur formation.« C’est en fonction des indicateurs retenus que les universités recevront des paiements sur une durée de 4 à 5 ans qui leur permettront de fournir leur plateau technique et pédagogique et répondre au besoin du marché » a expliqué monsieur Kanté.

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Tanga Zoungrana, Secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation

Dans un contexte où les conditions d’application du système LMD (Licence, Master, Doctorat) sont décriées par les acteurs universitaires au Burkina Faso, ce projet de centre d’excellence de la Banque mondiale permettra aux universités et instituts privés du Burkina, selon le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Tanga Zoungrana, de s’engager dans une compétition qui, s’ils en sortent victorieux, favorisera une meilleure application du système LMD et ainsi tendre vers l’idéal avec l’idée de mutualisation et de régionalisation des compétences et des moyens.

« Cette initiative de la Banque mondiale permettra de former des compétences à même de se faire valoir dans les autres continents : en Europe, en Asie ou en Amérique » a-t-il indiqué avant de préciser qu’un comité de suivi sera mis en place pour accompagner les instituts d’enseignement supérieur qui souhaitent soumettre leur candidature afin d’éviter d’aller en rang dispersé.

M.J.B.

Lefaso.net

Source: LeFaso.net