Dans une déclaration publiée sur Lefaso.net le …mai 2016, M. Moustapha Mamba Guirassy, fondateur du Groupe IAM (Institut Africain de Management) accusait M. Ahmed Diallo, président du conseil d’administration de IAM Ouaga d’escroquerie dans la gestion de cette école. En réponse à cette accusation, M. Diallo nous a accordé un entretien où il a donné sa version des faits concernant la création de IAM Ouaga. Il a ainsi expliqué que M. Guirassy n’était même pas actionnaire de IAM Ouaga. Ce à quoi, celui-ci répond en donnant ce qu’il estime être tous les détails sur ce dossier.

En réponse à une première déclaration où vous vous estimez avoir été victime d’escroquerie de la part de M. Ahmed Diallo, PCA de IAM Ouaga, celui-ci vous a dénié la paternité de cet institut et affirme même que vous n’en êtes pas actionnaire ; que répondez-vous ?

Moustapha Mamba GUIRASSY : Je vous remercie de m’offrir l’espace de vos colonnes, pour me permettre de réagir suite aux allégations de M. Ahmed Diallo, qui sont contraires à la vérité. Dans cet entretien, Ahmed DIALLO n’a pas dit tout ce qu’il fallait dire, rien de ce qu’il fallait dire et comme il fallait le dire. Il dit une partie de la vérité et se tait sciemment sur d’autres plus importantes qui auraient pourtant permis de clore très vite ce débat. Un débat, qui je le reconnais, ne me ressemble guère et ne m’honore point eu égard aux responsabilités jadis assumées au plus haut sommet de l’Etat du Sénégal et mon attachement à des principes qui ont pour noms : le sens du pardon, du dépassement, du don de soi et de l’abnégation.

Mais le contraire de la vérité n’est pas l’erreur, mais la violence, le refus de la vérité, du bons sens, de la cohérence, le choix de l’acte négateur. Au nom de la vérité à laquelle je suis fortement attaché dans mes rapports avec les autres, il est alors impératif que j’apporte la juste contradiction à toutes les manœuvres de ce monsieur qui, après m’avoir trompé et abusé, veut visiblement tromper l’opinion publique. Moi j’appelle cela de la manipulation. Eh oui ! je confesse m’être complètement trompé sur la personne avec laquelle je suis allé en association. Je suis choqué et profondément déçu. Je demande d’avance pardon à tous ces milliers d’étudiants que l’IAM a formés et qui au moment où nous fêtons cette année nos 20 ans, doivent souffrir d’apprendre que M. Diallo me dénie la paternité de l’œuvre IAM que j’ai pourtant arrachée du fond d’un puits d’épreuves au milieu de mille feux allumés. C’est mon combat de vie. C’est ma vie. Si M. DIALLO avait une seule fois entrepris dans sa vie, s’il savait ce que c’est créer à partir de rien, jamais il n’aurait tenté de m’arracher l’enfant que j’ai mis au monde avec toute la peine qui accompagne l’accouchement d’une œuvre humaine. C’est peut être parce qu’il lui manque l’esthétique du dedans qu’il n’y a pas l’once d’une éthique dans sa démarche.

M. Ahmed Diallo soutient être pleinement propriétaire de la marque IAM Ouaga, qu’il a déposé à l’OAPI. Quelles sont vos prétentions sur cette marque IAM Ouaga ?

M.M.G : La réponse se trouve dans l’interview et l’argumentaire-même de Monsieur DIALLO. S’il reconnait avoir versé des redevances de marque de 5% à IAM (et non à GUIRASSY comme il le prétend), allez donc lui demander à quel titre ? Il reconnait les avoir payés, ce qui est un aveu de sa reconnaissance de notre paternité de la marque IAM, dont il rémunérait ainsi l’utilisation.

Par ailleurs, sans aller jusqu’au bout de sa logique, il avoue avoir un numéro de dépôt à l’OAPI tout en se taisant sur la vraie information à partager : la décision du juge de l’espace OAPI qui l’a débouté de ses prétentions de paternité. On lui a bien rappelé que dans IAM Ouaga, IAM Abidjan, il y a le vocable IAM. Ce n’est qu’une déclinaison de la marque IAM. Le dépôt à l’OAPI, organisation continentale dont les actes font foi, est reçu de tout demandeur et enregistré tant qu’il n’y a pas d’opposition antérieure ou de réclamation postérieure justifiée d’un autre déposant. Le juge a donc déclaré l’utilisation à Abidjan de la marque IAM par M. DIALLO et ses acolytes frauduleuse en les condamnant à cesser toute exploitation sous astreinte de 1.000.000 de FCFA par jour de retard et surtout à payer 30.000.000 FCFA à titre de dommages et intérêts à IAM Dakar. Je rappelle que le Burkina Faso est dans l’espace OAPI et par conséquent toute décision de justice prononcée dans un seul des pays membres lui est aussi applicable. La question de la propriété de la marque IAM déposée depuis 1997 est donc définitivement réglée : le certificat de non-déchéance, le certificat de non-radiation, la récente décision de justice, et tous les documents faisant foi de paternité à l’OAPI sont en ma possession.

M. Ahmed Diallo soutient que vous n’êtes plus actionnaire d’IAM Ouaga, pour n’avoir pas libéré vos parts du capital s’élevant à 31% pour un montant de 6 millions, dans le délai imparti. Qu’en est-il ?

M.M. GUIRASSY : Malheureusement pour lui, sur cette affaire aussi la justice du Burkina Faso dont je salue la lucidité et la clairvoyance a déjà rendu une décision (M. Diallo est là aussi bien silencieux !) qui contrecarrent ce dessein et me conforte dans mon statut d’actionnaire de l’IAM OUAGA n’en déplaise à Ahmed Diallo :

L’histoire : D’abord, il a introduit une requête et a obtenu une ordonnance rendue de manière non contradictoire (c’est à dire que je n’ai pas été entendu par le juge) l’autorisant à faire convoquer une assemblée générale des actionnaires par un notaire. L ‘ordre du jour de cette assemblée était essentiellement mon exclusion de l’actionnariat. Mes avocats ont attaqué cette ordonnance obtenue le même jour pour empêcher la tenue de cette assemblée un samedi après-midi.

Après plusieurs procédures pour dénoncer l’irrégularité de telles actions, la Cour d’appel a finalement décidé qu’une assemblée générale ne pouvait être tenue dans les circonstances organisées ainsi par Ahmed et son notaire. Cela a naturellement impliqué l’annulation pure et simple de toutes les décisions prises à l’occasion de cette assemblée dont il était le seul décideur parce qu’ayant empêché mon avocat d’entrer et de siéger.

Ensuite, il faut savoir qu’au départ Ahmed Diallo avait été mandaté par tous les actionnaires originels pour conduire les opérations de création auprès du notaire que lui-même a choisi. A ce titre, c’est lui qui a signé pour le compte de tous les autres actionnaires les actes notariés. Je rappelle que je résidais à Dakar et ne pouvais donc que lui faire confiance. Je précise aussi que tous ces actes ont été établis sur la base des documents et informations qu’Ahmed a fournis au notaire. En particulier, la déclaration notariée de souscription et de versement du capital mentionne bien que ma personne a souscrit et versé six millions au titre du capital de la société. N’est- ce pas là la preuve (acte notarié) la plus parfaite au plan du droit pour attester du versement de mes 6 millions !!!

Ce n’est que 6 ans après la création d’IAM Ouaga et parce que j’ai demandé une expertise de gestion qu’Ahmed a attaqué les actes notariés que lui- même a signés pour le compte des autres actionnaires originels. Autrement dit M Diallo dit qu’il s’est trompé en déclarant et signant devant un agent assermenté ! Il a saisi à cet effet le tribunal de commerce pour faire annuler ces actes (donc ses propres déclarations devant le notaire) et prétendre que je ne serai pas actionnaire pour n’avoir pas libéré ma souscription. Mais le plus grave c’est que son notaire (qu’il a lui -même choisi) revient 6 ans après pour le soutenir en disant qu’ il s’était aussi trompé ! Du jamais vu ! Quand un notaire peut se tromper à ce point ! Quand un notaire se trompe 6ans sans jamais le notifier une seule fois au client ! Quand le notaire doit être rectifié par une personne non assermentée 6 ans après ! Que vaut alors un acte notarié dans ces conditions. C’est comme si Ahmed disait à son notaire : « Maitre, je vous ai trompé ! J’avais fait une fausse déclaration et signé faux ! En effet je vous avais dit et j’avais même signé que GUIRASSY avait versé ses parts. Mais 6ans après je me ravise. « . Et le notaire au lieu de poursuivre en pénal DIALLO pour une si grave faute lui aurait répondu tout simplement :  » donc je décide que c’est GUIRASSY qui n’a pas payé « .

Si nous nous accordons tous sur ce que c’est un acte notarié il ne posera un problème à personne de reconnaître que mon versement a été bel et bien fait puisque signé par DIALLO lui -même devant le notaire qui l’a aussi entériné. Là aussi le débat sur le versement des parts et ma qualité d’actionnaire ne souffrent d’aucune irrégularité. La question que l’opinion doit à présent se poser est de savoir où sont passés ces 6 millions étant entendu que je ne suis ni directeur General, ni Président de conseil d’ administration ni résident à Ouaga ni signataire d’un quelconque acte chez un quelconque notaire. ?

Comme vous je m’interroge ;un commissaire aux comptes n’a pas pour vocation d’expliquer le pourquoi mais juste de contrôler la régularité et la sincérité des comptes. Un commissaire aux comptes qui jusqu ‘en 2013 refusait de signer les Etats financiers de IAM Ouaga dont le conseil d’administration était présidé par le même Ahmed Diallo. Pourquoi ? Je vous laisse deviner.

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À toute fin utile par rapport à cette question, J’informe en effet vos lecteurs que Ahmed a été là aussi débouté par la justice Burkinabé qui a déclaré que les actes notariés qui me confèrent la qualité d’actionnaire sont réguliers et valables.‎ Il n’en parle pas. Pour finir pensez vous sérieusement que 6 militons soit hors de notre portée pendant autant d’années ? Pensez vous un seul instant que le conflit soit lié à un problème de 6 millions ? Ce n’est pas sérieux. Ce n’est pas juste. Mais on peut aisément comprendre quand on constate que de 8 actionnaires IAM Ouaga est passé à 2 et Ahmed cherche à être à présent le seul Maitre à bord. Après s’être bien servi et honteusement des uns et des autres (qu’il ne mentionne même plus comme s’ils n’avaient jamais existé), c’est à mon tour de passer à sa guillotine. Mais peine perdue, son couteau n’est pas assez tranchant. Et gare aux irrégularités quand Dieu par sa volonté décidera que l’on ordonne l’expertise de la gestion de la société.

Pourquoi avoir attendu maintenant pour poser ce problème de paternité de la marque IAM ?

M.M.Guirassy : Pour mon honorabilité, pour celle des étudiants d’IAM Ouaga, IAM Dakar, IAM Bamako, Nouakchott, etc., pour ces milliers d’enseignants, je n’ai jamais voulu porter sur la place publique le conflit m’opposant à IAM Ouaga depuis 2013. Lorsque j’ai parlé de mon conflit avec IAM Ouaga dans vos colonnes lors de mon récent voyage au Burkina, j’étais à Ouagadougou pour saluer le remarquable travail d’un ainé dans le secteur de la formation Et j’ai simplement répondu à la question d’un journaliste sur l’IAM. Je suis meurtri que l’on tente de salir une éminente personnalité du Burkina et que M. Diallo cherche à insinuer qu’il y a un complot de la concurrence. Il n’en est rien ; Quelle belle prouesse ! Quelle belle manipulation. Toutefois, je reste serein et confiant quant au fait que le respect profond et l’estime que le peuple burkinabé voue à ce grand patriote et bâtisseur reste encore intacts.

Pour revenir à votre question, J’avais accepté que des personnes de bonne foi s’impliquent dans le processus pour apaiser et trouver des compromis. Or tout compromis repose sur des concessions mutuelles, et mon exigence de la vérité m’a elle-même enseigné la beauté du compromis, mais il ne saurait y avoir de concessions lorsqu’il s’agit de principes fondamentaux ; Et l’affaire d’Abidjan a égratigné ces principes. En effet c’est la création IAM Abidjan par Ahmed Diallo en 2015 sans mon accord, qui a fini de me convaincre de sa mauvaise foi ainsi que de sa volonté de s’approprier de mon œuvre. En effet dans l’affaire IAM Ouaga, déclenchée en 2013, à mon initiative je le précise, j’ai toujours pensé qu’il ne s’agissait que d’un conflit naturel et normal entre associés, parce que certaines choses n’avaient pas été clarifiées au préalable ou autre. Pour IAM Ouaga, la question de la marque n’était donc pas l’objet du conflit. Mais quand maintenant, en connaissance de cause, informé de l’histoire et du parcours de la marque, il ose tenter de créer IAM Abidjan, j’ai compris le sens profond de sa démarche. Ce qui explique qu’à Abidjan, notre action a été rapide pour poser et évacuer la question de la marque devant le tribunal.

Qu’est-ce qui vous a motivé en 2013 à initier une démarche judiciaire contre Ahmed Diallo ?

M.M.Guirassy : Quand on lit l’interview de M. Diallo, curieusement, il est silencieux sur le nombre d’actionnaires au départ. En 2007, à la création d’IAM Ouaga, nous étions huit actionnaires. Les six autres actionnaires, parmi lesquelles d’éminentes personnalités dont certaines sont ou ont été au gouvernement, sont tous partis aujourd’hui. Pourquoi ? C’est la question qu’il faut se poser. « L’homme le plus riche du monde n’est pas celui qui a encore le premier dollar qu’il a gagné, c’est celui qui a toujours son meilleur ami. » ; or sur 8 amis au départ, il en a tué 6 ; je suis le 7ième bloqué dans sa gorge malgré sa puissante avidité. Les autres actionnaires qui sont tous d’éminentes personnalités burkinabé pour la plupart, puisque, « l’argent achète difficilement une sage descendance », ont préféré tous partir suite à des conflits ou pour prévenir des conflits avec Ahmed Diallo.

Le dernier actionnaire à partir, un de ses amis proches, s’est ouvert à moi en 2013, pour me parler d’un conflit entre eux. J’ai fait un voyage exprès pour aider à la réconciliation de deux amis que j’ai trouvés ensemble. Et c’est quand j’ai demandé avec insistance à Ahmed de rencontrer cet ami-là, qu’il m’a avoué avoir fait une transaction en rachetant les parts de ce dernier et c’est là que j’ai compris que l’on n’était plus que deux dans l’actionnariat et j’ai compris sa logique de liquidation douce des membres fondateurs.

Je profite aussi de l’occasion pour dire que je ne comprends toujours pas comment cette transaction a pu se réaliser chez le même notaire alors que l’actionnaire majoritaire que j’étais n’en était ni informé ni associé. Avec cette transaction, je perdais mon statut d’actionnaire majoritaire. Je ne pouvais donc prendre le risque d’être dans une entreprise qui portait le nom IAM sans avoir la main haute sur la gouvernance, car les menaces ne seraient pas que sur IAM Ouaga, mais aussi sur la marque elle-même. Peut être bien que c’était là l’ultime objectif de ses manœuvres qui n’auraient jamais pu prospérer sans la complicité de son notaire. Face à son refus de rétablir les mêmes proportions au niveau du capital et son manque de transparence sur la nature de la transaction, j’ai décidé d’ester en justice, pour montrer à Ahmed Diallo, qu’« Il vaut mieux se tromper avec tout le monde que d’être intelligent tout seul. ». J’ai donc demandé au juge l’expertise de la gestion, avec l’installation d’une administration provisoire. Depuis 2013, Ahmed Diallo ne cesse, de multiplier les procédures pour retarder une décision sur cette demande d’expertise de gestion qui devrait me permettre de clarifier tout ce qui entoure certaines opérations administratives, notariales et financières.

Parlant d’IAM Abidjan, Ahmed Diallo dit qu’il ne s’agit pas d’une filiale d’IAM Ouaga, il dit qu’ils auraient juste été sollicités pour leur expertise…

M.M.Guirassy : Il ne s’agit point de savoir si oui ou non IAM Abidjan est une filiale ! Mais il s’agit plutôt de l’utilisation frauduleuse d’un fonds de commerce et d’une marque. Il faut savoir que IAM Ouaga est une entité morale essentiellement portée aujourd’hui par l’actionnaire majoritaire Ahmed Diallo, un ministre burkinabé dans le gouvernement actuel ( qui dans sa propre déclaration de patrimoine au Burkina montre clairement son implication dans l’affaire ; et je reste convaincu que M. Diallo ne lui avait pas dit toute la vérité). Manifestement et contrairement à ce qu’il fait croire, Il n’est pas un simple accompagnateur d’IAM Abidjan, il en est le propriétaire majoritaire et le fondateur. Mais à présent peu importe, l’essentiel, c’est qu’ils furent déboutés et condamnés à payer de sévères amendes et surtout à immédiatement cesser toute utilisation de la marque. Pourquoi ne l’a t-il pas mentionné dans son interview ? Il se contente juste de dire qu’Abidjan avisera. Je comprends sa difficulté à avouer cette grande vérité. Ce serait l’écroulement du château de cartes.

Vous avez, dit-il, voulu intégrer IAM Abidjan en négociant avec les actionnaires de Abidjan ?

Archi faux. Il faut préciser que je n’ai jamais rencontré un seul des associés d’Ahmed pour entamer une quelconque négociation, comme le prétend Ahmed. Je ne les connais même pas. Qu’il vous en donne une seule preuve. La vérité c’est que devant le tribunal de commerce à Abidjan une tentative de conciliation est obligatoire avant les débats au fond et mes avocats étaient donc tenus de discuter devant le président du tribunal avec le directeur de IAM Abidjan et son conseil et il n’y avait pas eu d’entente, puisqu’encore une fois il ne saurait y avoir de concessions lorsqu’il s’agit de principes fondamentaux ; bien au contraire, quand le jugement a été rendu ils ont voulu venir à Dakar pour négocier avec IAM Dakar et se sont ravisés.

En dehors des 6 millions, avez- vous apporté autre chose ?

Pensez- vous un instant que c’est avec un capital de 20 millions qu’on développe une business School comme IAM dans le contexte concurrentiel dans lequel était Ouaga ? Il a fallu la caution des fortes personnalités burkinabé au départ et bien sûr le fonds de commerce IAM. L’opinion publique africaine est assez avertie pour savoir qu’en 2007 déjà, le fonds de commerce et le nom commercial IAM que j’apportais dans mes valises valaient déjà plusieurs centaines de millions pour tout acquéreur désireux de l’utiliser. Par générosité, pour aider au démarrage d’IAM Ouaga et pour mettre le pied à l’étrier à M. Ahmed Diallo, j’ai accepté la signature de convention avec IAM Dakar. Je renonçais donc à réclamer un ticket d’entrée pour l’utilisation de la marque mais engageait IAM Ouaga de commun accord avec les actionnaires originels à payer des redevances de marque à IAM Dakar et non à moi encore une fois. En effet je ne voulais pas à l’entame faire peser sur la société des charges qu’elle aurait du mal à honorer. J’y ai juste renoncé. Et j’ai accepté le principe de la redevance sur le chiffre d’affaire. IAM Dakar prenait le risque d’être rémunéré très faiblement sur sa marque si le chiffre ‘ affaire était faible. Et une juste rémunération si le chiffre d’affaire devenait plus important. Quand Monsieur Diallo me demande alors d’apporter la preuve de mon apport : j’ en ai donc deux ; une première que lui-même a attesté chez le notaire et une deuxième preuve matérialisée par l’utilisation gracieuse de la marque pendant un an le temps de faire un premier chiffre d’affaire. Dieu n’aime pas les négateurs ; Il n’aime pas les traitres. Comment peut- il nier l’apport d’IAM. C’est un non-sens. Et le monde entier nous observe. Je ne peux aller plus loin, parce qu’il y a une partie de cette affaire qui est encore pendante devant la justice.

Enfin, comme le dit Aristote,  » le commencement est plus que la moitié du tout » ; et « quelqu’un s’assoit à l’ombre aujourd’hui, parce quelqu’un d’autre a planté un arbre il y a longtemps. »

Dire que l’apport d’IAM Dakar a été nul, c’est ne pas rendre à César ce qui appartient à César. ‘IAM ? J’en suis le fondateur et j’ai donné à la marque de la valeur et de la notoriété, au point que cette marque intéresse aujourd’hui en Afrique et dans le monde.

Pendant des années IAM Ouaga a répliqué les programmes d’IAM Dakar et j’ai signé les diplômes de plusieurs promotions.

Je rappelle enfin que j’ai n’ai pas attendu 2016 pour interrompre la convention d’IAM Ouaga avec IAM Dakar, je n’ai pas attendu qu’il déménage d’un site à un autre, je n’ai pas attendu une évolution à la hausse ou à la baisse de son chiffre d’affaire : j’ai dénoncé cette convention en 2013 pour être fidèle aux valeurs et cohérent avec les exigences de la marque IAM.

Croyiez- vous en IAM Ouaga dès le départ ?

Je pense que mes qualités entrepreneuriales ne sont plus à démontrer. La plus grande preuve c’est que c’est moi qui suis à Ouaga et non pas lui Ahmed à Dakar. J’ai monté IAM à partir d’un capital de 2000 francs CFA pour bâtir un groupe : parce que j’ai la foi. J’ai aussi la foi en l’Afrique. Je n’ai utilisé le label et la marque de personne. Je pense que j’ai suffisamment démontré que j’avais la foi dans les projets de coopération Sud-Sud. Le Groupe IAM à travers IAM Dakar est classé 4ieme business school de l’Afrique subsaharienne. Nous avons un pied à Bamako, à Libreville, à Nouakchott et notre vision est panafricaine. La vérité, c’est que j’ai trop fait confiance à Ahmed Diallo, qui me représentait en tout et me suppléait chez le notaire. Dans cette affaire, je ne me considère pas Sénégalais, et je ne considère pas Ahmed Diallo comme Burkinabé. J’ai de profondes relations d’amitié avec le Burkina, qui est vraiment le pays des Hommes intègres. Au niveau de mon Groupe IAM, plusieurs fois le conseil d’administration et le Groupe au niveau le plus élevé a été dirigé par un digne fils du Burkina. La justice burkinabé, comme celle ivoirienne, m’a montré qu’elle ne prend pas partie dans cette affaire. Je ne pardonnerai jamais à Ahmed Diallo de vouloir faire de cette affaire une opposition entre Africains de pays différents.

Qu’Ahmed DIALLO ne soit pas reconnaissant, ce n’est point inquiétant car « c’est la marque d’une âme grande et belle, de ne chercher d’autre fruit du bienfait que le bienfait lui-même ». Ce qui me fait le plus mal par contre, c’est qu’en plus de vouloir me prendre ce qui ne lui appartient pas, il continue de corrompre l’âme d’une personne déjà bien malade : j’avais donné la chance à un de mes anciens étudiants sénégalais. Je l’ai licencié une fois d’IAM Dakar où je l’employais, pour trafic de notes et de bulletins. Je lui ai donné une seconde chance en l’affectant à IAM Bamako et j’ai été obligé de le licencier pour les mêmes fautes de gestion. J’ai marqué mon accord une troisième fois quand Ahmed Diallo avec insistance me demandait de le lui envoyer pour aider à une diffusion plus rapide de la culture iamoise au sein d’IAM Ouaga. Ce BENGA qui sait mieux que ma mère qui m’a mis au monde toute la vérité sur la genèse de la marque et d’IAM Ouaga est signataire du pacte d’associés d’IAM Abidjan et un homme-clé d’Ahmed Diallo dans la propagation de fausses nouvelles. Cela m’attriste dans ma foi en l’être humain.

Que visez-vous à présent ? Qu’il cesse l’utilisation de la marque ?

Oh Non pas seulement que cela ! Ayant franchi les limites de l’acceptable sur cette question, ma détermination est totale pour mettre fin à tous les abus dont je suis victime de son fait par toutes les voies légales qui me sont offertes.

Mais j’exige surtout l’expertise de la gestion de M. Diallo pour voir les dessous de certaines transactions administratives et financières. Il sait pourquoi il joue au dilatoire depuis : « la forêt qui pousse ne fait pas de bruit, ce sont les arbres qui tombent qui font du bruit ».

« Le courage, c’est ce qu’il faut pour se lever et parler, c’est aussi ce qu’il faut pour s’asseoir et se taire ». Que M. Diallo sache enfin qu’« Il est moins grave de perdre que de se perdre ».

Dieu est juste sous tous les cieux. Et les hommes justes aiment toujours la justice ; le Burkina est une grande nation ; le burkinabé sait mieux que quiconque en Afrique combattre l’injustice et dire non aux abus ; je suis déjà très satisfait du soutien de ces milliers de burkinabé révoltés par ce que je subis et je suis comblé par l’impartialité de la justice burkinabé. Mon sort est donc entre les seules Mains de Dieu. En attendant, je suis très serein et confiant.

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Source: LeFaso.net