Promouvoir l’accès à l’eau pour tous les Burkinabè. Telle est la mission que s’est assignée IRC-Burkina, accompagné de ses partenaires. Pour l’atteinte de cet objectif, il a lancé dans la soirée du mardi 17 mai 2016, l’Alliance Fas’Eau. Une campagne qui s’étend sur cinq ans et implique plusieurs acteurs dont des OSC œuvrant dans le domaine de l’eau potable et l’assainissement et des médias.
L’accès à l’eau potable demeure une préoccupation pour les Burkinabè. Pourtant reconnu en juillet 2010 comme un droit fondamental par les Nations Unies et consigné dans la Constitution burkinabè en novembre 2015, disposer de façon continue et pérenne d’eau salubre n’est toujours pas une réalité pour les ménages. La pénurie d’eau actuelle illustre à souhait cette situation. Mais comment travailler à remédier à cela ? Pour répondre à cette question qui constitue un souci tant pour les populations que les décideurs, IRC et ses partenaires ont trouvé leur petite idée. Mener des actions qui visent à amener les citoyens à réclamer leur droit aux gouvernants.
Fas’eau pour plus de droits humains à l’eau et à l’assainissement
Initiée par IRC, l’Alliance Fas’eau ambitionne de contribuer à garantir aux populations des villes et des villages l’eau potable et l’assainissement. Elle veut également accroître et renforcer la contribution des Organisations de la société civile et des médias à la réalisation et la protection des droits humains à l’eau et à l’assainissement au Burkina Faso. L’Alliance regroupe pour cela neuf OSC et cinq organes de presse. Il s’agit pour les OSC d’IRC, d’Eau Vive, de LVIA, de la Ligue des consommateurs du Burkina, l’Association des femmes juristes du Burkina Faso, du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples, du Comité national du Livre bleu Burkina, du Musée de l’eau et du Secrétariat permanent des Organisations non gouvernementales (SPONG). Au compte des médias, Omega FM, Savane FM, RTB, Lefaso.net et Fasozine sont membres de l’Alliance.
Durant les cinq ans à venir, IRC et ses partenaires entendent mener des activités qui vont, à termes, amener les populations à revendiquer leurs droits d’accès à l’eau potable et à l’assainissement. Mais avant, le directeur général d’IRC-Burkina, Juste Hermann Nansi, promet que sa structure parlera à leurs noms. « Nous allons être le porte-parole des sans-voix. Nous allons revendiquer, réclamer et porter haut leurs cris afin que l’accès à l’eau potable devienne une réalité pour tous », a–t-il promis.
Dans le déroulé de l’Alliance, les membres ne feront pas de réalisation physique sur le terrain : « Nous voulons amener les détenteurs de droits à réclamer leurs droits et les débiteurs d’obligations à s’exécuter. Nous n’allons pas réaliser de forages, nous n’allons pas construire de puits mais nous voulons amener ceux qui ont la charge de les construire à le faire », a ajouté le Directeur général d’IRC-Burkina.
Le gouvernement jouera sa partition
Le lancement est intervenu au moment où les Ouagalais vivent une pénurie d’eau sans précédent. Pour soulager la peine des populations, le gouvernement a entrepris la distribution alternée de 12heures et par des camions citernes d’eau dans les quartiers périphériques. Pour le patron de la cérémonie, le Ministre de la Justice, des droits humains et de la promotion civique, René Bagoro, le gouvernement fera d’avantage pour garantir l’accès à l’eau potable et à l’assainissement aux Burkinabè. « Le président du Faso a inscrit la question de l’eau comme une priorité dans son programme quinquennal. Pour cela nous allons travailler au respect de ce droit reconnu par la Constitution aux Burkinabè », a indiqué René Bagoro.
Jacques Théodore Balima
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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