Initié par le Fonds des nations unies pour la population (UNFPA), le « prix Mariam Lamizana » pour la promotion de l’abandon des Mutilations génitales féminines (MGF) est une récompense aux hommes et aux femmes de médias qui s’illustrent par leurs productions pour cette cause. La cérémonie de récompense de cette première édition s’est tenue dans la soirée du jeudi 23 novembre 2017.
Pour cette première édition, il n’y a pas eu de lauréat pour la prestigieuse récompense, le « Super prix Mariam Lamizana ». Et ce sont au total, 11 productions journalistes, dont 6 en radio, 4 en presse écrite et en ligne , et une en télévision, qui ont été soumises à l’appréciation du jury présidé par Issaka Tiendrébeogo, responsable de la communication du Secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre la pratique de l’excision.
Jugeant l’ensemble des œuvres de qualité moyenne, le jury, représenté par Alexandre Karama, rédacteur en chef des éditions Sidwaya, a noté l’absence de lauréats dans la catégorie télévision, presse écrite et presse en ligne. C’est finalement en radio qu’une seule œuvre a été retenue avec une note de 77/100. Ainsi le premier prix catégorie radio est revenu à Dalou Mathieu Da de la RTB radio pour son œuvre traitant de la persistance de la pratique de l’excision dans la région du Sud-Ouest. En récompense, il a reçu un ordinateur portable, un chèque de 500 000 mille francs CFA et un certificat de participation. « C’est un sentiment de joie de recevoir un tel prix, pour un journaliste ayant une carrière d’à peine quatre ans. C’est une interpellation à mieux faire » a-t-il signifié.
Au-delà du prix officiel, le jury a décidé d’élargir sa base de récompenses, en décernant des prix d’encouragement à des candidats ayant obtenu des notes de plus de 60 /100. A cet effet, Adèle Dondassé de la radio Savane Fm et Madjouma Bondé/Bagayogo de la RTB radio,ont reçu des prix d’encouragement. Elles ont reçu chacune un ordinateur portable et certificat de participation.
Plus d’engagements de la part des journalistes
« C’est beaucoup d’honneur et d’émotions quand on est magnifié de son vivant » a signifié la militante des droits de la femme et de l’enfant. Pour Mariam Lamizana, ce prix, au-delà de la récompense, offre une valeur ajoutée en matière de lutte contre les MGF au Burkina Faso. « C’est la reconnaissance de l’investissement humain de nombreux hommes et femmes qui ont bravé les difficultés et adversités de toute nature » a-t-elle souligné. Puis d’ajouter que cette récompense rappelle l’important rôle que doivent jouer les journalistes dans lutte contre la pratique des MGF.
Dr Edwige Adekambi Domingo, la représente résidente de l’UNFPA au Burkina Faso, a tenu à saluer le courage de cette pionnière nationale, « engagée depuis plusieurs décennies dans le mouvement mondial pour mettre fin aux mutilations génitales et dont le prix porte le nom ». Elle a en outre convié les journalistes burkinabè à participer massivement aux prochaines éditions. « Ce prix est le vôtre » a-t-elle lancé.
Présidente du Comité inter-africain sur les pratiques traditionnelles ayant effet sur la santé des femmes et des enfants (CI-AF) et de l’ONG Voix des femmes au Burkina Faso, l’ancienne ministre de l’action sociale et de la solidarité nationale (juin 2002 au 6 janvier 2006), s’est illustrée par son engagement dès les premières heures, dans la lutte contre la pratique des MGF. Son combat, apporter sa contribution à l’amélioration de l’état de santé et la protection des droits de la femme et des enfants burkinabè. Notons que cette première édition a été parrainée par la première Dame Sika Kaboré.
Nicole Ouédraogo
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
Commentaires récents