Le Syndicat national des administrateurs civils, des secrétaires et adjoints administratifs du Burkina(SYNACSAB), a animé une conférence de presse ce mercredi 22 novembre, à la bourse du Travail de Ouagadougou. Après considération d’un certain nombre de points, le syndicat a annoncé une grève de 72 heures et a exigé le départ de leur ministre de tutelle.
« Au SYNACSAB, nous disons que trop c’est trop, et qu’il faut arrêter cette mascarade qui n’honore pas les cadres de l’administration territoriale et le corps des administrations en général », a déclaré Adama Bidiga, secrétaire général du SYNACSAB avant de condamner avec la dernière énergie une attitude qu’il juge démissionnaire, révoltante et irresponsable de la part du ministre en charge de l’Administration territoriale. Dans cette logique, il a au nom de ses camarades exigé le départ pur et simple du ministre et de ses acolytes.
Voici les raisons que le SYNACSAB a égrenées pour demander ce départ :
les dysfonctionnements graves qui continuent à miner dangereusement l’administration territoriale depuis plusieurs années ;
L’incapacité du ministre à prendre en charge les préoccupations des agents ;
Le refus du ministre d’engager des négociations sincères avec les partenaires sociaux ;
L’inexistence d’un véritable référentiel de l’administration du territoire ;
Les nominations de complaisance au sein du ministère ;
Les humiliations et intimidations infligées aux membres du syndicat par le ministre et ses collaborateurs, etc.
En termes de revendications, le syndicat exige :
L’instauration d’une indemnité spécifique d’administration du territoire au profit des trois catégories d’emploi (administrateurs civils, secrétaires administratifs et adjoints administratifs) ;
L’adoption de plans de carrière et de promotion des agents du ministère en charge de l’administration territoriale ;
L’extension au niveau déconcentré du décret portant fixation de l’indice de fonction des chefs de circonscription administrative et assimilés ;
La gestion des services d’état civil des ambassades et des consulats par les trois catégories d’emploi ;
L’adoption immédiate et l’application sans délais de la loi du décret portant modalités d’exercice de la fonction de secrétaire général de collectivité territoriale et de la loi portant modalités d’exercice de la fonction de secrétaire général.
A l’issue de ces dénonciations et réclames, le syndicat s’est donné le droit d’aller en grève de soixante-douze heures pour compter du mardi 28 novembre au 30 novembre sur toute l’étendue du territoire. « Des grèves répétitives seront observées jusqu’à satisfaction », a fait savoir le secrétaire général.
Tambi Serge Pacôme Zongo (Stagiaire)
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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