Nommée Médiateur du Faso en Conseil des ministres le 27 septembre 2017, Saran Séré/ Sérémé prêtera serment ce vendredi, 27 octobre 2017 devant le Conseil constitutionnel, comme le veut la loi. Selon des sources proches de « l’amazone », cet acte sera suivi de passage de charges entre elle et Alima Déborah Traoré.
Saran Séré/Sérémé deviendra donc la cinquième personnalité à gérer cette institution créée en décembre 1994 pour servir d’organe intercesseur gracieux entre l’Administration publique et les administrés.
27 octobre !
S’il n’y a pas à trop chercher dans une date de prestation de serment, l’on ne peut cependant s’empêcher de rappeler ici que le 27 octobre 2017 n’est pas sans rappeler un certain 27 octobre 2014, date de la fameuse manif’ dite « marche des femmes en spatules ou la révolution des spatules ». Saran Séré, alors (puisqu’elle a démissionné de la présidence du parti après sa nomination) présidente du Parti pour le développement et le changement (PDC, parti de l’opposition politique), était le leader de cette marche contre la modification de l’article 37. Spatules, balais, pilons en main, les femmes de l’opposition politique burkinabè et des organisations de la société civile étaient donc sorties pour donner le ton de ce qui allait advenir les 30 et 31 octobre 2014.
« Vaillantes et dignes combattantes de la liberté, la paix sociale est menacée ; concitoyennes et concitoyens, les temps sont troubles pour notre patrie, mais si les luttes de nos aînés ont édifié nos droits, nos résignations les détruiront. Il est cependant plus que temps que nous nous levions pour prendre nos responsabilités et écrire notre histoire, l’histoire de nos enfants, l’histoire de notre patrie. Il est temps de transcender ces limites et ces barrières… », avait-elle lancé en cette soirée du 27 octobre 2014. D’ailleurs, elle sera élue « Homme de l’année 2014 » par le doyen de la presse burkinabè, L’Observateur Paalga, qui l’a qualifiée au passage de « Panthère du Sourou » en signe de sa combattivité.
Promotrice du Festival international de lutte africaine, danse et chants au Sourou (FESTILADC) et du Centre international de formation de jeunes, Saran Séré est également fondatrice d’une entreprise de travaux publics. Désormais, elle compte se consacrer entièrement aux valeurs de conciliation.
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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