Les élections législatives se sont tenues en Allemagne ce dimanche 24 septembre 2017. A la fermeture des bureaux de votes à 18 heures (heure locale), sans surprise, des estimations provisoires, c’est l’Union chrétienne-démocrate/Union chrétienne-sociale (CDU/CSU) qui vient en tête avec 32,9% des voix. Cependant, le tabou a été brisé avec l’Alternative pour l’Allemagne (AFD), parti d’extrême droite, qui signe son entrée pour la première fois au Bundestag, le parlement allemand.
Créé en février 2013 et lancé officiellement en avril de la même année à Berlin, l’Alternative pour l’Allemagne (AFD), parti de droite, entre au Bundestag. Avec 13,1% aux résultats provisoire cette année, c’est la première fois depuis la réunification, qu’un parti d’extrême droite entre au Bundestag et gagne ainsi la troisième place derrière le Parti social-démocrate (SPD) qui, avec environ 20%, réalise son pire score.
Des résultats sans doute qui préoccupent. En effet, si Angela Merkel avec le CDU/CSU, sans surprise, est en tête de ce scrutin, pour elle, l’entrée inédite de l’AFD au Parlement est un « nouveau défi ». Ce parti d’extrême droite, qui ambitionnait de devancer les libéraux et les Verts a ainsi réussi son pari. L’AFD brise un tabou et enverra entre 80 et 90 députés siéger au Bundestag, selon les premières estimations d’Infratest Dimap.
Quant aux libéraux du FDP, ils reviennent au Bundestag après leur échec de 2013 et dépassent la barre des 10 %. Les Verts, avec 9,5 %, s’en tirent moins mal que prévu. La gauche radicale, Die Linke, est, elle, créditée de 9 %.
Une coalition complexe pour Merkel
Si le CDU reste la première force politique avec ses 32,9%, il faut noter qu’elle perd au moins 8% de points par rapport à ses résultats de 2013, alors que les sondages lui accordaient 36% des intentions de votes. La faiblesse de ce résultat rendra sans doute difficile la formation d’une coalition pour Angela Merkel. D’autant que le SPD, grand perdant de ces élections, précédemment dans le gouvernement de la chancelière a décidé de rejoindre l’opposition. « Nous allons à l’opposition », a fait savoir Martin Schulz le premier responsable du parti. « Aujourd’hui, c’est une journée difficile et amère pour la social-démocratie allemande », a-t-il déclaré dans un bref discours à Willy-Brandt-Haus, le siège du parti à Berlin. Pour lui, avec les résultats de ce scrutin, « la collaboration avec la CDU / CSU se termine.
Toute chose qui rend complexe la constitution d’une coalition pour le quatrième mandat de la chancelière.
Jérôme William Bationo
Source: LeFaso.net
Commentaires récents