Donald Trump a fait part, le mardi passé 19 septembre 2017, lors de la 72e assemblée générale de l’ONU, de sa vision du monde. Paraissant donc pour son premier discours prononcé à cette tribune mythique de l’ONU, il a notamment condamné la Corée du Nord et traité son premier dirigeant d’ « homme fusée ». Trump n’a pas oublié l’Afrique, même si sa connaissance du continent reste très approximative avec un nouveau pays que lui seul connaît !

Donald Trump a prononcé un premier discours très attendu à la tribune de la 72e assemblée générale de l’ONU. Huit mois après son arrivée à la Maison Blanche, le président américain a donné sa vision du monde.

Corée du Nord « tu me menaces, je te menace »

Devant quelque 130 chefs d’État et de gouvernement, Donald Trump a tout d’abord dénoncé les « États voyous », qui selon lui sont une menace pour le monde, et affirmé que l’armée américaine allait devenir « plus forte que jamais ».

Dans son allocution de 45 minutes, le président américain s’en est ensuite fermement pris au régime de Pyongyang, le qualifiant de « régime vicieux ». Il a menacé de « détruire totalement » la Corée du Nord en cas d’attaque. « Le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, cet « homme-fusée », est embarqué dans « une mission-suicide » », a-t-il lancé. « Les États-Unis sont prêts, disposés et en mesure de répondre militairement à Pyongyang, mais nous espérons que cela ne sera pas nécessaire », a-t-il poursuivi.

Il a par ailleurs mis en garde les États qui non seulement auraient des échanges commerciaux avec un tel régime, mais fourniraient aussi des armes et un soutien financier à un pays qui risque de faire plonger le monde dans un conflit nucléaire.
« Trump m’a insulté, moi et mon pays, sous les yeux du monde entier », a affirmé le président nord-coréen dans une déclaration sans précédent diffusée par le quotidien officiel du régime.

Qualifié d’« homme-fusée » par Donald Trump, Kim Jong-un menace de « dompter par le feu le vieux malade mental américain ». « Au lieu de me faire peur, les menaces de ‘’Trump » m’ont convaincu que le chemin que j’ai choisi est correct et que je dois le suivre jusqu’au bout », conclut Kim Jong-un, qui promet des représailles « de plus haut niveau ».

En visite à New York pour l’assemblée générale de l’ONU, le ministre nord-coréen des Affaires étrangères a précisé que ces représailles pourraient consister en un essai de bombe à hydrogène dans l’océan Pacifique. Ce qui représente une menace inédite et gravissime.

Iran

Après la menace nucléaire nord-coréenne, Donald Trump a évoqué le dossier iranien. L’accord nucléaire conclu avec l’Iran est « un des pires auquel s les États-Unis aient jamais participé et représente un « embarras » pour eux », a-t-il lancé.

« Nous ne pouvons pas laisser un régime meurtrier continuer ses activités déstabilisatrices (…) et nous ne pouvons pas respecter un accord s’il sert à couvrir l’éventuelle mise en place d’un programme nucléaire », a-t-il déclaré.

Venezuela

Le président américain Donald Trump a dénoncé la « situation inacceptable » qui perdure au sein de la « dictature socialiste » qu’est le Venezuela. « Nous ne pouvons pas rester sans rien faire. En tant que voisin et ami responsable, nous devons avoir un but pour les Vénézuéliens : leur rendre leur liberté, remettre le pays sur les rails et regagner la démocratie », a-t-il ajouté, en se disant prêt à ‘’de nouvelles actions », sans préciser lesquelles.

Les réformes nécessaires de l’ONU

Donald Trump a évoqué les dysfonctionnements internes de l’ONU, qui entravent selon lui l’efficacité de l’institution. La contribution américaine est injustement élevée, a-t-il estimé, qualifiant les 22 % de la participation américaine au budget de « fardeau financier injuste ».

Il a terminé son discours en appelant les nations à être patriotes. « Nous demandons un grand réveil des nations, pour raviver l’espoir et débloquer le potentiel de la vie elle-même », a-t-il dit en conclusion.

L’Afrique, un énorme potentiel commercial. Et de nouveaux pays créés par Trump !

« L’Afrique a un potentiel exceptionnel pour les affaires. J’ai beaucoup d’amis qui vont dans vos pays pour essayer de devenir riches. Je vous en félicite. Ils dépensent beaucoup d’argent. (…). Et pour les entreprises américaines, c’est vraiment devenu un endroit où elles doivent se rendre, elles veulent s’y rendre », a déclaré Donald Trump à ses hôtes africains invités à un déjeuner, en marge de la 72e assemblée des nations unies.

Ce rassemblement a été l’occasion pour le locataire du bureau ovale, de mettre en lumière les réalités du continent. « En Afrique, les gens souffrent des conflits. En Centrafrique, au Congo, en Libye, au Mali, en Somalie et au Soudan du Sud notamment, ils vivent des moments très difficiles et très dangereux », a rappelé Trump.

Aussi s’est-il réjoui de travailler en étroite collaboration avec le continent africain afin de mettre fin à l’existence des différentes factions terroristes. « Des groupes terroristes, comme l’Etat islamique, les Shebab, Boko Haram, et Al-Qaïda menacent la paix africaine. Les Etats-Unis sont fiers de travailler avec vous pour éradiquer leurs refuges, pour couper leurs finances et pour discréditer leur idéologie dépravée », a indiqué Donald Trump.

Dans ce contexte de lutte contre ces groupes terroristes, Trump a fait une première annonce, celle d’envoyer prochainement une mission de haut niveau en Afrique et qui sera conduite par Nikki Haley, l’ambassadrice des USA à l’ONU. Avec comme principal objectif d’aider les pays africains à résoudre les conflits qui plombent le développement du continent et assombrissent les perspectives de croissance. Il soutient à cet effet : « nous suivons attentivement et sommes profondément préoccupés par la violence en cours au Soudan du Sud et en République démocratique du Congo. Des millions de vies sont en danger et nous continuons de fournir une aide humanitaire. Mais de vrais résultats pour arrêter ces catastrophes nécessitent un processus de paix dirigé par des Africains et un engagement réellement sincère de toutes les parties concernées(…) pour vous aider dans vos efforts, j’envoie l’ambassadrice Nikki Haley en Afrique pour… ».

Certains chefs d’Etat africains conviés à diner, d’autres deviennent la risée….

En marge de la 72e assemblée générale des nations unies, le président américain, n’a donc pas occulté cette autre partie du monde qu’est l’Afrique.
C’est ainsi qu’un dîner en leur honneur a été organisé. Donald Trump s’est dit « honoré » d’être en présence des chefs d’Etat de Côte d’Ivoire, d’Ethiopie, du Ghana, de Guinée, et de « Nambie. », en voulant faire référence à la Namibie. Vous l’aurez compris, Donald Trump, s’est peut-être trompé ou du moins, n’en sait que peu ou trop sur ce pays d’Afrique australe. Et bien que la langue de Trump ait un peu fourché à l’évocation de la Namibie, il n’a pas manqué de faire les louanges de ce pays à travers son système de santé, « (…), le système de santé est devenu progressivement autonome », a fait savoir le président américain.

La liste des chefs d’Etat africains conviés à déjeuner, en marge de la 72e assemblée générale des nations unies, n’a pas été ouverte à tout le monde. Les chefs d’Etat invités, une quarantaine de présidents ou chef de délégations au total ont, si l’on n’abuse, fait l’objet d’une minutieuse sélection à New York. Et cela, à entendre parler le président américain lors de son discours au déjeuner. « Je suis ravi de présider ce déjeuner qui rassemble les leaders de la Côte d’Ivoire, de l’Ethiopie, du Ghana, de la Guinée, de la Namibie, du Nigeria, du Sénégal, de l’Ouganda et de l’Afrique du Sud. En particulier, je veux remercier le président Condé, qui représente l’Union africaine » a déclaré Trump à l’entame de son discours présentant ainsi ses hôtes du jour.

A ce dîner de travail, organisé le mercredi 20 septembre 2017, en l’honneur des chefs d’État et les ministres des Affaires étrangères de l’Afrique subsaharienne, un fait, pas des moindres s’est produit.

En effet, à l’annonce de l’invitation des chefs d’Etat africains de la maison blanche, Paul BIYA s’est empressé de poster une photo sur son mur, pour annoncer son arrivée à la réception, rapporte le chroniqueur camerounais, Rémy N’Gono sur sa page Facebook.

Ainsi, se faisant accompagner de son épouse et d’une forte délégation, ils auraient été purement et simplement virés à l’entrée parce que leurs noms ne figuraient pas sur la liste signée de TRUMP.

Voici la liste officielle des chefs d’État et ministres des Affaires Étrangères invités au dîner publiée par Rémi NGono :

- Alpha CONDÉ et Mamadi TOURÉ (Guinée ) ;
- Alassane OUATTARA et Marcel Amon-TANOH (Côte d’ Ivoire ) ;
- Macky SALL et Sidi KABA ( Sénégal ) ;
- Nana AKUFO ADDO et Shirley AYORKOR BOTCHWEY ( Ghana) ;
- Hage G. GEINGOB et Netumbo Nandi- NDAITWAH ( Namibie ) ;
- Muhamadu BUHARI et Geoffroy ONYEAMA ( Nigéria ) ;
- Jacob ZUMA et Maite NKOANA- MAHABANE ( Afrique du Sud ) ;
- Yoweri MUSEVENI et KUTESA (Ouganda ) ;- Hailemariam DESALEGN, Premier ministre et Workeneh GEBEYCHU ( Éthiopie) .

Repris par Tambi Serge Pacôme Zongo (Stagiaire)

Lefaso.net

Sources : Le Figaro, www. rfi.fr ; AFP et Reuters, la Tribune.fr

Autres sites web : http://afrique.latribune.fr/politique/leadership/2017-09-21/donald-trump-l-afrique-a-un-enorme-potentiel-commercial-751258.html

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Source: LeFaso.net