Ouagadougou a abrité, ce vendredi 15 septembre 2017, un atelier de formation au profit des partenaires du Programme d’Investissement Forestier (PIF). Il s’est agi au cours de cet atelier, de mieux outiller les cadres des structures centrales et déconcentrées de l’administration sur la REDD+.

Réduire la déforestation et la dégradation des forêts afin de renforcer les capacités de séquestration de carbone, telle est l’ambition du Programme d’investissement forestier. Pour le ministère en charge de l’environnement, cet objectif passe par la diminution des pressions sur les écosystèmes forestiers, grâce à une meilleure gouvernance, un développement socio-économique local respectueux de l’environnement et une gestion durable des ressources forestières et des espaces boisés.

Ce programme bénéficie d’un financement de la Banque africaine de Développement(BAD) et de la Banque mondiale notamment au niveau de deux projets, respectivement financés par les institutions susmentionnées. Il s’agit du projet de gestion participative des forêts classées pour la REDD+ (PGFC/REDD+), supervisé par la BAD, et du projet relatif à la gestion décentralisée des forêts et des espaces boisés(PGDFEB), suivi par la Banque mondiale.

Zone d’intervention du projet

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André Marie Sawadogo,expert en renforcement des capacités du PIF

Le projet PGFC/REDD+ est exécuté sur une période de cinq ans soit 2014 à 2018. Sa zone d’intervention est constituée de douze forêts classées, d’une superficie totale de 284 655 ha, qui se situent dans quatre régions administratives du pays. Il s’agit de la Tapoa, Boopo, dans l’Est ; la région du Tiogo et du Nazinon, dans le Centre-Ouest ; Koulbi et le Bontioli, au Sud-Ouest ; et quatrièmement, dans un chapelet de six forêts dans la Boucle du Mouhoun (Tissé, Kari, Ouoro, Toroba, Nosébou, et Sorobouli).

Selon Paul Marie A. Sawadogo, expert en renforcement des capacités du PIF, cet atelier de formation adressée à tous les cadres techniques de l’administration dans le cadre de la mise en œuvre du plan de renforcement des capacités du PIF) a permis d’outiller les participants et leur faire comprendre le concept REDD+ à partir de sa conception à travers les négociations internationales et voir son implication sur la gestion durable des forêts et des sols au Burkina Faso.

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Cyrille Ekoumou, repr. Consortium DURADEV-LOUIS BERGER

De son côté, l’expert forestier, spécialiste des questions de climat, et REDD+, Cyrille Ekoumou, a indiqué que le mécanisme international est encadré par la convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique dont le Burkina Faso fait partie. Par ailleurs, représentant du consortium DURADEVE-Louis Berger, Cyrille Ekoumou a rappelé que leur mission a été de réviser douze plans simples de gestion tout en introduisant la dimension REDD+, d’élaborer des documents guides pour la planification locale, communale et régionale, de faire une étude sur la cogestion des forêts classées au Burkina Faso dans le cadre de la REDD+, et enfin d’évaluer les capacités des acteurs et partenaires du PIF.

En rappel, Le Programme d’investissement forestier constitue le plus grand programme du Ministère de l’environnement. Il a été mis en place dans le cadre du Fonds stratégique pour le climat. C’est l’un des programmes spécifiques qui, dans le cadre des programmes d’investissement pour le climat, soutiennent des mesures et mobilisent des ressources pour faciliter la Réduction des Emissions de gaz à effet de serres dues à la Déforestation et à la Dégradation des forêts (REDD+) et promeuvent la gestion durable des forêts. L’objectif général du programme est de lutter contre la pauvreté en réduisant la déforestation et la dégradation des forêts et en renforçant leurs capacités de séquestration de carbone.

Tambi Serge Pacôme Zongo(Stagiaire)

Lefaso.net

Source: LeFaso.net