La consommation du tabac dans les pays africains devient de plus en plus inquiétante si bien que l’Organisation mondiale du commerce (OMS) tire la sonnette d’alarme sur l’explosion de ce phénomène en Afrique d’ici à 2025. Le fait le plus inquiétant est que le cancer du poumon et autres maladies liées à la consommation du tabac, jadis inexistants, du moins inconnus des africains, seront désormais le quotidien de ces populations.

Le tabagisme va exploser dans les 10 prochaines années en Afrique. C’est ce que révèle un rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé, publié le 19 juillet dernier. C’est donc dire que la cigarette est entrée dans le train-train quotidien des africains et mieux, il n’est pas rare de voir des images des industries du tabac associées aux activités sportives, culturelles ou même politiques. Depuis 1980 que les industries du tabac ont décidé d’investir le continent après que les marchés européens sont devenus moins rentables, l’Afrique est devenue la cible idéale à atteindre coûte que coûte.

77 millions, c’est le nombre estimatif de fumeurs aujourd’hui en Afrique. Et selon les prévisions de l’OMS, ces chiffres augmenteront de près de 40% par rapport à 2010 d’ici à 2025. Soit la plus forte augmentation observée à l’échelle mondiale. Toujours selon les prophéties de cette institution spécialisée dans les questions de santé, 17 pays africains connaîtront une croissance du taux de tabagisme.

Au nombre des pays où l’institution des Nations Unies prévoit des hausses massives, le Burkina Faso figure en huitième position. Les premiers sont le Congo-Brazzaville, qui passerait selon ces chiffres de 13,9% de fumeurs à près de la moitié de la population (47,1%). Le Cameroun suit avec une augmentation de 13,7% à 42,7 de la population accrocs à la nicotine. En Sierra Léone, les chiffres font craindre que 41,2% de la population fument en 2030. Un chiffre qui passe à 74% chez les femmes, rapporte le journal Jeune Afrique. Les autres pays sont respectivement le Lesotho, la Mauritanie, le Mali, la Namibie, Sao Tomé-et-Principe, le Libéria, le Cap Vert, le Niger, le Zimbabwe, le Sénégal, le Nigéria, le Swaziland, le Bénin et le Ghana.

Pour sûr, la question aujourd’hui n’est pas de savoir comment les Africains courent le risque d’être à la merci du tabac (s’ils ne le sont pas encore) et de ses maladies ? Mais plutôt que faire pour éviter, sinon circonscrire les risques de radiation de cette explosion imminente annoncée par une institution ‘’crédible » qu’est l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ? Les dirigeants africains sont interpellés car comme on aime à le dire, un homme prévenu en vaut deux. A bon entendeur…

Maxime Jean-Eudes BAMBARA (Stagiaire)

Lefaso.net

Source : Jeune Afrique

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