Selon plusieurs médias ivoiriens et internationaux, des tirs ont été entendus dans la nuit de vendredi à samedi (14-15 juillet2017) dans des camps militaires d’Abidjan (capitale économique) et de Korhogo (nord du pays). « Les militaires du camp de Korhogo ont commencé à tirer des coups de feu depuis 01h00 du matin, dans leur camp, on ne sait pas pourquoi. Les soldats sont restés dans leur camp et n’ont pas occupé pour l’heure les rues. Personne ne sait pourquoi ils font ça », « , a confié un habitant à l’Agence France-Presse, AFP. Le même média révèle également qu’une source proche de l’armée ivoirienne a indiqué que « ce sont des caporaux de l’armée qui sont à la base de mouvements, mais jusque-là, on ne connaît pas leurs motivations ».
L’Agence de Presse Africaine, APA, fait état de ce que ces tirs ont été perpétrés (à Abidjan) par des individus armés de kalachnikovs qui s’en prenaient aux personnes, notamment aux policiers, arrachant des véhicules et des téléphones portables de certains agents de la police. Un véhicule 4×4 du Commissariat de police du 32è arrondissement ainsi qu’un véhicule ‘’Canter » de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) auraient été arrachés par ces individus armés et habillés en treillis militaires.
Le média révèle plus loin que d’autres sources sécuritaires expliquent qu’il s’agit des ‘’2600 soldats et démobilisés qui ont participé aux combats pendant la crise post-électorale de 2011 à Abidjan ». Ces derniers réclameraient des primes, à l’instar des ‘’8400 » soldats qui ont manifesté en janvier, puis en mai dernier.
Le calme serait revenu samedi matin, selon les riverains de camps, repris par des médias.
On se souvient qu’en janvier et en mai (2017), la Côte d’Ivoire a connu des mutineries d’anciens rebelles intégrés dans l’armée, réclamant le paiement de primes, qu’ils ont fini par obtenir de l’Etat. Tout dernièrement, à peu près 6 000 anciens rebelles « démobilisés », qui n’ont pas été intégrés à l’armée, avaient, eux aussi, réclamé des primes, mais s’étaient heurté au refus des autorités qui ont fait intervenir des forces de l’ordre pour disperser le mouvement, occasionnant quatre morts (dans le rang des manifestants) dans la répression.
Ce mouvement intervient dans un climat politique marqué depuis un moment par l’affaire de la cache d’armes à Bouaké attribuée à de grosses figures de la scène politique et ces dernières heures, par l’indignation du PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire, membre du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix, RHDP, Coalition qui a porté la candidature d’Alassane Dramane Ouattara) contre le limogeage de ses cadres dans l’administration par le régime Ouattara.
O.L.O
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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