Les premiers responsables du Conseil national de la jeunesse (CNJ) étaient face à la presse dans l’après-midi de vendredi, 30 juin 2017 à Ouagadougou. Pour Mamoudou Ouédraogo, président par intérim de la faîtière, et son équipe, il s’agissait d’informer l’opinion publique de la marche de l’organisation et surtout d’annoncer le renouvellement des structures, prévu pour s’étaler de juillet à septembre 2017.

Selon le projet de chronogramme présenté par les responsables, le renouvellement du Bureau exécutif national du CNJ est attendu pour les 9 et 10 septembre 2017. Cette phase est précédée, du 22 août au 3 septembre 2017, par l’étape de renouvellement des bureaux communaux, provinciaux et régionaux du CNJ. La réception des dossiers est annoncée du 20 juillet au 3 août 2017 (dans les représentations régionales et provinciales du ministère de la jeunesse, dans les sièges du CNJ). Dans cette perspective, les responsables de l’organisation lancent un appel à l’ensemble des associations et mouvements de jeunes et de jeunesse à une adhésion massive au CNJ afin de contribuer à l’animation de la vie de la faîtière.

Cette sortie des responsables a également servi de cadre pour informer l’opinion publique, les mouvements et associations de jeunesse du déroulement normal du processus de dynamisation du CNJ engagé en mars 2017 et aussi pour partager les conclusions de son Congrès extraordinaire tenu les 10 et 11 juin à Kaya, dans la région du Centre-nord. Ce rendez-vous a permis de faire une relecture des textes du CNJ et préparer le processus du renouvellement. Si pour le président par intérim du CNJ, Mamoudou Ouédraogo, il n’y a pas eu grands changements (les textes ayant connu un premier toilettage), on peut retenir néanmoins que le nombre de membres du bureau exécutif national a été revu à la hausse.


De même, il a été instauré des conférences annuelles à tous les échelons du CNJ pour permettre aux organes dirigeants de faire leur bilan. L’élément le plus important dans cette ‘’retouche » est, dira-t-on, la modalité d’organisation des élections. En effet, selon Mamoudou Ouédraogo, si jusque-là les élections (pour le renouvellement de l’organe dirigeant) étaient organisées par l’équipe sortante (même si ses membres sortants étaient candidats à leur propre succession). Désormais, l’organisation des élections pour le renouvellement est laissée à une structure indépendante afin de favoriser la transparence et donner les mêmes chances à tous ceux qui souhaitent faire partie de l’organe dirigeant.

Le CNJ est une faîtière de mouvements et associations de jeunes et de jeunesse du Burkina. Le Conseil national de la jeunesse est une recommandation de la Charte africaine de la jeunesse qui invite les Etats africains qui ont ratifié cet instrument à s’organiser pour constituer une interface entre les jeunes et les décideurs d’une part, et entre les jeunes et les acteurs intervenant dans le milieu jeune d’autre part. Il vise à défendre les intérêts des jeunes et faire en sorte que les préoccupations des jeunes soient prises en compte dans l’élaboration des projets et programmes de développement.


Peuvent adhérer au CNJ, les organisations de jeunes (c’est-à-dire des structures créées par des jeunes de 15 à 35 ans) et mouvements de jeunesse (créés par des personnes âgées de plus de 35 ans, mais qui travaillent pour la cause des jeunes). Il faut aussi avoir une reconnaissance légale et déposer son rapport d’activités auprès du CNJ. Mais, pour être éligible au sein de l’organe dirigeant, il faut que l’organisation dont relève le candidat ait une ancienneté d’au moins deux ans (pour adhérer au CNJ, pas besoin d’ancienneté). Pour être élu au sein de l’organe dirigeant, il aussi être âgé de 15 à 35 ans.

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Source: LeFaso.net