Nous ignorons si les autorités sont bien informées sur l’événement qui s’est produit ce samedi 20 mai à Mogandé (village situé dans la commune de Bittou à moins d’une dizaine de kilomètres de la frontière) et ont pris la mesure de sa gravité. De quoi s’agit-il ?

Pour une affaire de chefferie du village, un des camps, manifestement belliqueux et va-t-en guerre, n’aurait pas hésité à faire usage d’armes de guerre qui se comptaient par dizaines, utilisées probablement par des mercenaires venus de l’autre côté de la frontière …

Nous n’allons pas polémiquer sur les origines de l’affaire. Nous voulons surtout nous interroger sur la possibilité observée de faire circuler et utiliser des armes de guerre aussi banalement que constaté, dans nos villes ou villages, soient-ils frontaliers. Un observateur averti ne peut que se poser des questions et attirer l’attention des autorités sur l’extrême gravité de ce fait, quelle que soit l’une des hypothèses suivantes pour l’expliquer.

- Soit, il s’agit de l’œuvre d’une force obscure tapie dans l’ombre, qui cherche à déstabiliser la zone et certainement le pays, en manipulant des individus très naïfs, et face à laquelle les forces de défense et de sécurité s’avèrent impuissantes. Dans cette hypothèse, il peut y avoir un embrasement qui pourra entraîner une grave perturbation du trafic routier, et même des projets tels que ceux de Bagrépôle qui s’exécutent à moins d’une heure de route de la zone ;

- Soit, il s’agit de l’activisme de pseudo-politiciens obsédés par l’idée de contrôler une zone, en se disant être à l’abri de tout désagrément loin des champs d’opération, et qui ignorent ou méprisent jusqu’où pourraient aller les conséquences de cette obsession : En la matière on sait généralement comment ça commence, mais on ne sait jamais comment ça se termine… ! Il ne faut pas jouer avec le feu !

- Soit, enfin, il s’agit d’un simple laxisme ou une faiblesse de l’Etat face à des individus aux relents terroristes ; alors qu’en la matière un laxisme de l’Etat est une invite à redoubler de zèle….

Quelle que soit l’une des hypothèses énoncées ci-dessus, les faits sont très graves car très dangereux et à conséquences en réalité incalculables. Que l’acquisition, la circulation et l’utilisation de Kalachnikov, G3 ou autres armes terribles devienne si banale dans un pays, ne peut en effet que susciter l’inquiétude !

I.Z, un citoyen de la région.

Note de la rédaction : Nous y reviendrons ;

Photo d’archives

Source: LeFaso.net