C’est demain 12 mai 2017 que s’ouvre la 20e édition de la journée nationale du paysan (JNP) à Kaya dans la région du Centre-Nord. Placée sous le Haut-Patronage du président du Faso, cette fête du monde agricole sera, à l’instar des années antérieures, l’occasion de faire l’état de mise en œuvre des recommandations et engagements pris à la 19e édition de la JNP à Tenkodogo.
Deux décennies après la première édition à Léo en 1993, la Journée nationale du Paysan a bien grandi mais les recommandations formulées par les acteurs à l’issue du traditionnel entretien direct entre le Chef de l’Etat et les producteurs demeurent presque les mêmes. En 2016, à Tenkodogo, les acteurs avaient une nouvelle fois fait des propositions et pris des engagements afin d’accompagner les producteurs dans la réalisation des objectifs de production. Quels sont ces recommandations et leur état de leur mise en œuvre ? Dans le présent article, nous vous proposons un échantillon de ces recommandations et engagements par sous-secteurs.
Pour ce qui est de la création d’une « véritable » banque agricole, le rapport de synthèse révèle que l’étude de faisabilité est en cours et que la table ronde des actionnaires a eu lieu le 05 avril 2017 avec une confirmation des prises de participation au capital de 15 milliards de FCFA. « Le capital, précise le rapport, devrait être intégralement libéré au plus tard le 30 mai 2017 pour permettre la tenue de l’Assemblée générale constitutive indispensable à la finalisation du dossier de demande d’agrément. La transmission du dossier de demande d’agrément à la Commission Bancaire de la BCEAO devrait intervenir au cours du mois de juin 2017 en vue de son inscription à l’ordre du jour de la 2ème session de la Commission Bancaire prévue pour se tenir au plus tard fin juin 2017 ».
Aussi, une étude de faisabilité pour la mise en place d’un Fonds de Développement Agricole (FDA) a été commanditée par le ministère en charge de l’Agriculture afin de faciliter l’accès des acteurs du monde rural à la microfinance. « Ce Fonds, précise le document viendra, en complément de la Banque agricole en vue d’une large couverture des besoins financiers des acteurs du monde rural ».
Pour ce qui est du sous-secteur de l’élevage, l’une des principales recommandations est le renforcement du fonds du FODEL à 5 milliards afin d’améliorer ses capacités de financement des jeunes. Selon le rapport, à l’étape actuelle des choses, un projet pour l’Amélioration des financements du FODEL (PAFiM/FODEL) d’un montant de 10 milliards a été élaboré et soumis à la Banque islamique de développement, et un document de plaidoyer a été élaboré dans le cadre de la recherche d’un appui financier auprès des institutions nationales et des partenaires financiers extérieurs.
Dans le sous-secteur environnement, même si le fonds d’appui au développement de l’économie verte n’a pas été créé et qu’il n’y a pas eu de subventions pour les équipements de transformation des produits forestiers non ligneux, « de nombreuses unités de transformation ont été rendues opérationnelles à travers des formations ciblées et des appuis en kits de matériel ». Ainsi, il y a l’opérationnalisation de :
• 03 unités d’extraction de beurre de karité à travers la formation à l’utilisation de la baratte, de la décortiqueuse manuelle, du torréfacteur et du séchoir solaire ;
• 05 unités de fabrication de soumbala à travers la formation à l’utilisation et à l’entretien des séchoirs solaires dans le Centre sud ;
• 09 unités de fabrication de soumbala à travers la formation à l’utilisation et à l’entretien des séchoirs solaires tunnel, les appuis-conseils sur les équipements, les techniques de transformation et de commercialisation. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]
Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
Commentaires récents