La ratification de l’accord de financement conclu le 3 mars dernier entre le Burkina et l’agence de financement de la Banque mondiale, l’adoption du décret portant modification des statuts du centre de formation professionnelle des avocats du Burkina Faso ou encore, l’adoption du document relatif au programme d’appui au développement des économies locales (PADEL). Ce sont entre autres, les dossiers qui ont été étudiés au cours de cette session hebdomadaire du conseil des ministres du mercredi 26 avril 2017.

Placée sous la présidence du chef de l’Etat, le traditionnel conseil des ministres a examiné un certain nombre de dossiers et entendu des communications orales. Au titre du ministère de la fonction publique, du travail et de la protection sociale, le bilan de l’organisation des concours 2016 de la fonction publique a été dressé. Le conseil ayant pris acte du rapport présenté par le ministre de la fonction publique, il a autorisé la tenue des concours de 2017.

Selon le porte-parole du gouvernement, Rémis Fulgance Dandjinou, Il s’agit à peu près de 22 755 postes à pouvoirs, notamment 4278 postes pour les concours professionnels, 11 096 pour les concours directs et 7381 postes pour les mesures nouvelles. « Ces mesures nouvelles touchent 8 ministères spécifiques. A ce niveau, dans le total des postes à pourvoir, 81 ,33% des postes sont occupés par des besoins pour l’éducation nationale et la santé » a-t-il noté, soulignant qu’au titre des recrutements de 2017, il y aura 205 médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes qui seront recrutés contre 150 l’année dernière.

Au département de la justice, le conseil a adopté un décret portant modification des statuts du centre de formation professionnelle des avocats du Burkina Faso. L’objectif étant de rendre ce centre plus efficace dans son fonctionnement avant le recrutement de la nouvelle promotion. A en croire le ministre en charge de la communication, le décret de création de l’institution comportait un certain nombre de lourdeurs, d’éléments superficiels, qui empêchaient son bon fonctionnement.

Au ministère de l’économie, des finances et du développement, il a été autorisé la ratification de l’accord de financement conclu le 3 mars 2017 entre le Burkina et l’agence de financement de la Banque mondiale. D’un montant de 11 milliards de francs CFA, ce projet dénommé E-Burkina, vise l’amélioration des TIC dans l’administration publique, des fournitures d’information de services, la promotion de l’entreprenariat et de l’économie numérique.

Le conseil a aussi ordonné la ratification de l’accord sur la facilitation du commerce. Conclu également le 3 mars dernier avec la Banque mondiale (prêt5941), ce projet vise à améliorer le commerce, notamment la fluidité des transports dans la partie burkinabè du corridor ouest africain. Le montant total du projet s’élève à 12 milliards de francs CFA, avec une contribution nationale de 2,5 milliards.

Quant au programme d’appui au développement des économies locales (PADEL) lancé le 18 novembre 2016 par le président du Faso, le conseil a adopté le document qui devrait permettre de mettre en œuvre ledit programme. D’un cout global de plus de 396 milliards de francs CFA , financé à 40% par le Burkina, 5% par les collectivités territoriales et à 55% par les partenaires techniques et financiers, ce programme comporte 4 composantes qui permettront de réduire de façon substantielle la pauvreté et d’améliorer les conditions de vie des populations dans les 13 régions du Burkina.

S’agissant de la situation nationale, le ministre de la communication a souligné que les deux tournées effectuées par le ministre de la sécurité et celui de l’administration territoriale dans le sahel, auront permis de prendre des décisions. Il en résulte selon lui, une décision pour la mise en œuvre très urgente de mesures comme l’accessibilité à l’eau, les forages, la réfection des ponts et des routes, la mise à disposition de vivres en urgence. Et ce, conformément à ce que le chef de l’Etat avait annoncé dans son plan d’urgence pour le sahel. « Dès aujourd’hui et pour un délai d’un mois, les ministres sectoriels concernés ont obligation de rendre effectives les dispositions du conseil et une évaluation sera faite dans un mois à ce sujet » a-t-il noté.

Nicole Ouédraogo

Lefaso.net

Source: LeFaso.net