L’opinion nationale a assisté depuis quelques mois à la naissance de la Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale (CODER). Un regroupement issu de l’opposition politique et composé essentiellement des partis politiques membres du tristement célèbre Front Républicain, qui de connivence avec le CDP, l’ex-parti majoritaire, ont précipité notre pays dans les méandres du chaos en initiant et en soutenant le funeste projet de modification de l’article 37 de la constitution. Ce regroupement politique se faisant passer pour le chantre de la réconciliation nationale a entamé une série de tournées à l’effet de mobiliser et de sensibiliser certains leaders d’opinions sur la nécessité pour les burkinabè d’aller à la réconciliation.
A l’analyse de l’objet de sa création et au regard de nos traditions qui instituent le pardon comme une valeur cardinale de pacification et de renforcement de la cohésion sociale, aucune âme dotée d’une intelligence moyenne n’eut eu à redire sur le bien-fondé de la mission de ces « anges de la réconciliation ». C’est d’ailleurs cette recherche de l’unité nationale qui a motivé la création par les hautes autorités de notre pays du Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN).
Cependant, à la lumière des actes posés par la CODER et des propos de ses premiers responsables, nous sommes en droit de nous interroger et d’interroger la conscience collective sur les réelles motivations de ces partis politiques qui doivent encore leur existence sur l’échiquier politique national à la magnanimité et au sens de tolérance du vaillant peuple burkinabè. En effet, il vous souviendra que le premier format de réconciliation voulu par la CODER était la reproduction mécanique de la fameuse journée nationale de pardon, orchestrée par Blaise Compaoré en mars 2001, format dans lequel ni la justice, ni la vérité n’avait droit de cité.
Devant le rejet implacable d’une telle forfaiture, elle s’est vue contrainte de faire un rétropédalage dont elle seule a le secret pour remodeler son discours en y intégrant de manière lapidaire les aspects justice et vérité quand bien même elle n’y croit pas. Il est évident que la réconciliation nationale est une nécessité, mais elle se veut être l’aboutissement d’un processus : vérité – justice – pardon.
Au niveau de l’APMP, notre conviction est établie que la réconciliation se fait avec l’ensemble de la communauté nationale et en priorité avec les victimes. Dans cette optique, la CODER nous aurait convaincu pour peu de sa bonne foi, si une démarche sincère auprès des victimes de l’insurrection populaire et du putsch manqué avait été sa première action. Tous ces vices de formes dans la démarche de la CODER, nous permet d’affirmer que le seul objectif poursuivi par les géniteurs sans foi ni loi de ce machin politique est de se servir de façon éhontée de la noble thématique de réconciliation en vue de restaurer le système vampirique de Blaise Compaoré que le peuple a voué aux gémonies.
Pour s’en convaincre, il suffit d’analyser le compte rendu de la CODER, suite à sa rencontre avec Blaise Compaoré le 11 Avril 2017 en terre ivoirienne. En décryptant ce compte rendu fait par l’homme lige de service qu’est Ablassé Ouérdraogo, Président de « Le Faso Autrement » dont la conviction politique se mesure uniquement à l’aune de sa cécité politique et de sa cupidité, on se convainc définitivement que la CODER n’est ni plus ni moins qu’un conglomérat de partis politiques en perte de vitesse, nostalgiques d’un passé à jamais révolu. Pour étayer notre position, nous rappelons ces deux affirmations du Sieur Ablassé Ouédraogo :
« Blaise Compaoré se porte bien et il a pardonné aux burkinabè »
« Si tu refuses le pardon tu te chercheras demain » (traduction littérale du mooré)
Ces propos aux relents provocateurs frisent à tout point de vue le ridicule et la faillite morale de celui ou de ceux qui en assument la paternité. En tout état de cause, le peuple burkinabè a toujours su réserver en temps opportun, le traitement qu’ils méritent, aux politiciens qui s’écartent de la morale et de l’éthique politique.
C’est dans ce climat où la CODER tente vainement d’imposer une parodie de réconciliation aux burkinabè que l’opposition politique appelle à une marche-meeting le 29 Avril 2017.
L’APMP tient à réaffirmer son attachement à la Démocratie et aux valeurs républicaines. En dépit du caractère légal de cette activité de l’opposition politique, notre regroupement pense que le contexte socio-politique de notre pays, marqué par les agressions terroristes, commande de la part de tous les acteurs la retenue et une prise de conscience quant à la nécessité de se solidariser afin de donner une riposte appropriée aux ennemis de notre peuple et d’instaurer un climat de paix et de cohésion nationale, gages de tout développement.
Pour notre part, une telle démarche vise prioritairement à déstabiliser les fondements d’un pouvoir démocratiquement élu. En effet, le peuple burkinabè dans sa majorité à l’occasion de la première véritable élection démocratique et transparente depuis l’avènement de la 4ème République, a placé sa confiance, le 29 Novembre 2015 à Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian Kaboré. Il convient également à ce sujet de noter la confortable majorité dont jouit l’APMP au sein de l’Assemblée nationale. Cette légitimité conférée par le suffrage populaire n’est visiblement pas du goût de nos contempteurs qui manquent cruellement de projets de société crédibles et qui s’échinent à inventer cyniquement dans leurs laboratoires, des voies et moyens de dresser le peuple contre le pouvoir légitime.
En plus, le procès de l’insurrection populaire prévu pour le 27 Avril 2017, explique très certainement, le zèle de l’opposition politique dans le sinistre objectif d’entraver son bon déroulement. Cette position est d’autant plus plausible que le CDP se positionne aujourd’hui comme le métronome de l’opposition politique. C’est ainsi qu’il faut comprendre l’alliance contre nature entre le CDP et l’UPC que l’histoire politique récente de notre pays a vertement opposée.
En outre, un des objectifs poursuivis par cette marche-meeting est la volonté manifeste de l’opposition politique d’entraver la mise en œuvre sereine du PNDES, l’idée étant de jeter le discrédit sur l’action gouvernementale afin d’assouvir une boulimie du pouvoir par des procédés anti-démocratiques.
Fort heureusement, le peuple n’est pas dupe. Après avoir emporté une large adhésion de notre peuple, le programme politique, économique et social du Président du Faso dont la mise en œuvre rassure quant à sa capacité de tracer les sillons d’un avenir radieux de notre pays. Malgré un démarrage difficile, les premiers résultats du PNDES sont encourageants et illustrent la volonté et la détermination d’un peuple qui entend s’assumer. En témoignent les actions suivantes :
l’élaboration, l’adoption et la mise en œuvre diligente du PNDES qui a bénéficié de la confiance des partenaires du Burkina Faso tant à l’intérieur qu’à l’extérieur ;
l’adoption et l’exécution d’un budget ambitieux assorti d’un budget d’investissement d’environ 1 300 milliards contre 300 à 400 milliards auparavant ;
le démarrage d’un programme social audacieux avec la gratuité des soins pour les enfants de 0 à 5 ans et les femmes enceintes ;
le recrutement de plus de 433 médecins en 2016 sur un effectif de 720 au départ, afin de renforcer la capacité des CHR, CMA et CM de notre pays ;
la construction de 142 écoles, de 126 CEG et 26 lycées ;
la réalisation de 1481 forages dont 55 en milieu urbain et 1426 en zone rurale ;
la relance économique avec un PIB de croissance qui s’établit à 6,2% en 2016 contre 4% en 2014 et 2015 ;
l’opérationnalisation de la loi 081 au bénéfice des agents de l’Etat et la promotion du dialogue avec les partenaires sociaux ;
les programmes spécifiques d’emplois pour les jeunes et les femmes ;
etc.
Nous appelons donc l’ensemble des patriotes à se démarquer de ces actions populistes, aux antipodes de la cohésion nationale et à se solidariser autour du Gouvernement afin de poursuivre et renforcer les actions de développement dans la dynamique d’une transformation positive des conditions de vie des populations.
L’APMP réaffirme sa gratitude et son admiration au peuple héroïque du Burkina Faso et réitère son soutien au Président et à son Gouvernement. Elle se tient prête à relever les défis de tous ordres et invite l’ensemble des acteurs socio-politiques à privilégier le dialogue franc et honnête afin de préserver et renforcer les acquis démocratiques engrangés par le peuple insurgé.
Pour les partis de l’APMP, ont signé :
AFP
Inoussa KABORE |
AJIR
Adama KANAZOE |
ARD
Lassana ZOROM |
Burkina Yirwa
Etienne TRAORE |
CORP
Abdoul Salam KABORE |
FFS
Nebnoma Edouard ZABRE |
F P
Gafarou NIGNAN |
MDA
Amadou TALL |
MDD
Paul YAMEOGO |
MOPA
Issouou OUEDRAOGO |
MPC
Claude OUEDRAOGO |
MPD
S. N Daniel YAMEOGO |
MP/FUTUR
Tom Lallé OUEDRAOGO |
MPP
Dr Salifou DIALLO |
MPR/B
Oumar OUEDRAOGO |
NTD
Vincent DABILGOU |
ODT
Mahamoudou SAWADOGO |
PAREN
Tahirou BARRY |
PBL
Y. Mathieu OUEDRAOGO |
PDD
Abdoulaye SIDIBE |
PDS/Metba
Philippe OUEDRAOGO |
PDP/PS
Théophile DENTIOGUE |
PNDP
Issa TIEMTORE
|
PPRN
Yiro DRABO |
RDS
Ouindélassida F. OUEDRAOGO |
RPR
Ali Badra OUEDRAOGO |
UDB/R
Philippe Zouli KABRE |
UNDP
Amadou ZOROM |
UNIC
Hubert Placide SAWADOGO |
UNIR/PS
Me Bénéwendé S. SANKARA |
NID
N. Alexis SOMDA |
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Dieu bénisse le Burkina Faso
Fait à Ouagadougou le, jeudi 20 Avril 2017
Source: LeFaso.net
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