A l’occasion du traditionnel déjeuner d’échanges entre les étudiants de l’Institut africain de Management (IAM) et les chefs d’entreprises, le Vice-président/Industrie de la Chambre de commerce et d’industrie, Omar Yugo, a taclé les travailleurs du secteur public au regard de la grogne sociale persistante. « Je n’ai rien contre eux, mais je pense qu’à un moment, il ne faut pas avoir deux poids deux mesures », a-t-il déclaré.

Ils étaient face aux étudiants de l’Institut africain de Management, dimanche dernier. Eux, ce sont les chefs d’entreprises qui inspirent les apprenants par leur parcours atypiques. Omar Yugo, Vice-président/Industrie de la Chambre de commerce et d’industrie, est l’un d’eux. A l’en croire, toute son histoire se base essentiellement sur celle de son père, un père qui a créé le syndicat des commerçants en 1955 et qui a été membre fondateur de la Chambre de commerce.

Détenu pendant quatre jours après avoir témoigné pour la libération du président Aboubacar Sangoulé Lamizana en 1983, envoyé en France par son père pour les études supérieures, Omar Yugo créé de retour au bercail, le Groupe WEP en 1997 avant « d’aller en croisade contre tout, par rapport au système Compaoré, pour que les jeunes aient leur place à tous les niveaux ».

Selon lui, seuls les créateurs d’emplois feront la différence demain et c’est sans surprise qu’il a invité les jeunes à se projeter dans l’avenir car « dans dix ans le pays sera à vous qu’on le veuille ou non ». A propos des détracteurs du Plan national de développement économique et social (PNDES), Omar Yugo n’est pas allé par quatre chemins et les a traités d’apatrides.


« Je n’ai rien contre les salariés mais voyez-vous nous avons à peu près 150 000 fonctionnaires. Le secteur privé emploie bon an, mal an trois à quatre millions de personnes. Vous pouvez faire toute l’année et vous ne verrez jamais une grève de travailleurs du privé. Ce sont les 150 000 personnes qui passent leur temps à faire des grèves pour nous empêcher de travailler », a-t-il déploré.

Et de poursuivre « il ne faut pas avoir deux poids deux mesures. Nous sommes dans le même pays, nous luttons pour les mêmes causes. C’est vrai qu’il y a des revendications qui sont totalement justifiées mais il y a des moments quand on a un salaire dans ce pays, il faut faire pardon ».

HFB

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Source: LeFaso.net