Le Syndicat National des Agents des Finances (SYNAFI) observe un mouvement d’humeur de 120 heures à partir de ce lundi 27 février 2017, pour exiger la mise en application du protocole d’accord signé en aout dernier.
Jouant au jeu de damier, en train de discuter de leurs conditions de travail et de vie, ou encore se demandant si certaines autorités mesurent l’impact de leurs mouvements d’humeur sur l’économie du pays, c’est cette ambiance de camaraderie qui régnait sous les tentes dressées dans la cour du ministère de l’économie et des finances. En effet le SYANFI Observe 120 heures de grèves du 27 février au 03 mars 2017.
Certains agents ont préféré rester aux abords du ministère pour observer le mot d’ordre lancé par le syndicat. Pendant que nous étions en train de nous entretenir avec les responsables du SYNAFI, nous apercevions certaines autorités du ministère qui s’éloignaient des locaux de leur département à bord d’une berline noire de marque française, les yeux rivés sur leur journal afin de s’enquérir sans doute de l’état de l’économie nationale en cette fin du mois de février marquée par des mouvements d’humeur tous azimuts.
Sawadogo Mohamed, secrétaire général du SYNAFI nous confie que cette grève fait suite à une série de sit-in menés durant trois semaines. À l’ordre du jour, il s’agit toujours pour eux de demander aux autorités l’application du protocole d’accord signé le 02 aout dernier avec le ministère, notamment en la personne du ministre de l’économie et des finances Rosine Sory/Coulibaly.
En rappel, dans le protocole d’accord, il est question du bon relogement des agents occupant des locaux délabrés. Pour le SYNAFI, le bâtiment dans lequel ils ont été relogés est dans des conditions qui ne sont pas mieux que celles du bâtiment dont il déplorait la vétusté.
En second point de la plateforme vient l’occupation des postes de directeurs administratifs et financiers, de directeurs des marchés publics, de services administratifs et financiers. Le SYNAFI pense qu’à l’état actuel, ces postes sont politisés et ne sont donc pas occupés par des personnes ayant les compétences requises. Pour eux, ces postes doivent être occupés par des agents des finances qui ont été formés à l’ENAREF comme administrateurs des services financiers.
Le SYNAFI dénonce aussi les procédures d’urgence dont les délais applicables ont été réduits à sept jours. Il estime que ce délai est très bref techniquement et ne permet pas aux fournisseurs de soumissionner aux marchés avec des dossiers bien ficelés. Il pense alors que cette mesure peut cacher des marchés de gré à gré déguisés entre certains agents et des fournisseurs, des surfacturations et aussi de mauvaises exécutions des prestataires.
Enfin il dénonce le manque de dialogue véritable avec madame le ministre de l’économie et des finances. Le SYNAFI lui reproche de ne pas lui accorder du temps pour discuter sur les problèmes du ministère. Ce qui pour eux, crée un climat tendu au sein du ministère et n’aide pas à un dénouement de la situation.
Koanari Youmali (Stagiaire)
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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