Elle est effective sur le territoire national depuis 8h00 ce mercredi 22 février 2017. Cette grève des agents des péages en principe se poursuit jusqu’au 28 du mois. Si rien n’est fait durant ce temps, les voyageurs useront généreusement de la route d’une ville à une autre, une semaine durant, puisqu’ils ne vont pas s’acquitter des frais de péage.
Barrières ouvertes, circulation libre, aucun agent sur les lieux, guichets fermés. C’est le constat que nous avons fait en ce jour, date du début de la grève des agents des péages sur les axes routiers. Principalement, sur l’axe Ouagadougou – Bobo Dioulasso (RN1) et Ouagadougou – Ouahigouya (RN2), les habituels occupants avaient déserté les lieux. Répondant ainsi à l’appel de la Coordination des comités de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B) des péages pour se faire entendre de l’autorité.
L’on pouvait lire sur les affiches placardées en ces lieux : « Non à la privatisation des péages » ; « Pour la régularisation du statut des agents du péage » ; « Contre les injustices ». Des mots qui résument en réalité la plateforme minimale, objet de ce sixième mouvement d’humeur en moins d’un an.
Certains usagers de la route semblaient surpris de cette situation au point de ralentir et de jeter un coup d’œil à gauche comme à droite. En provenance de Koudougou, A.T., chauffeur de citerne, qui a requis l’anonymat, a souhaité que les grévistes insèrent dans leur plateforme l’entretien des routes. « Nous avons l’impression de payer le péage pour rien. Les routes ne sont pas bonnes du tout et cela endommage nos véhicules », lance-t-il. Comme exemple, il cite l’axe Fada-Koupéla, avant de demander à l’Etat de réagir rapidement aux revendications du syndicat afin de trouver un compromis. Surtout que chaque jour de grève entraine des pertes d’argent pour l’Etat, donc pour tous.
Joint au téléphone, le Secrétaire général de la Coordination syndicale, Hubert Sawadogo, confie que la grève est bien suivie sur l’étendue du territoire national. A ce stade, le dialogue est-t-il renoué entre le syndicat, les autorités du Trésor et le ministère de l’Economie et des finances ? « Non », répond-t-il. Le seul contact qu’il y a eu entre les deux parties dans la matinée, foi du syndicat, serait une correspondance que la Direction générale du Trésor les a invités à récupérer.
Pour mieux comprendre cette situation, nous avons tenté, dans l’après-midi de ce mercredi 22 février 2017, d’entrer en contact avec le Directeur général du Trésor à travers son service de communication, sans suite. Au moment où nous tracions ces lignes, le mouvement de grève se poursuivait, il n’y avait toujours pas de pourparlers entre autorités et syndicats. Et rien n’avait filtré du contenu de cette correspondance.
Marcus Kouaman
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
Commentaires récents