La deuxième session ordinaire du Conseil des frontières s’est tenue ce lundi 20 février 2017 à Ouagadougou. Une occasion pour les membres du Conseil de définir les orientations à prendre pour la matérialisation de l’ensemble des frontières burkinabè d’ici 2026 comme recommandée par l’Union Africaine.
Dans un contexte régional marqué par la montée du terrorisme, la question de la matérialité des frontières devient encore plus importante, à en croire Simon Compaoré, ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure(MATDSI). D’où l’importance de mener des discussions avec les pays voisins du Burkina en vue de borner les frontières qui ne le sont pas encore. « Le terrorisme est une réalité à laquelle nous faisons face.
Il est donc de bon ton qu’avec nos voisins, nous puissions nous organiser pour délimiter nos frontières et ensuite déterminer des mesures qui nous permettent en fonction donc des limites de chaque territoire de conjuguer nos efforts pour lutter contre la criminalité transfrontalière et le terrorisme. On ne peut pas se développer si on n’a pas une meilleure sécurisation de ses frontières. », a indiqué Simon Compaoré.
Cette délimitation des frontières est d’ailleurs une recommandation de l’Union Africaine qui demande aux pays africains d’œuvrer à la matérialisation de leurs frontières d’ici 2026. Un délai qui sera tenu, si on en croit le ministre de l’Administration territoriale.
En effet, le Burkina Faso, avec 60% de ses 3615 Km de frontières déjà matérialisées est sur la bonne voie, indique Simon Compaoré, qui rassure par ailleurs que tout sera mis en œuvre pour qu’à l’horizon 2026, les 40% des frontières restantes soient délimitées afin « de donner plus de lisibilité à l’espace frontalier du Burkina et une meilleure organisation des actions de développement et de sécurisation. »
Cette deuxième session ordinaire du Conseil des frontières a été donc l’occasion d’analyser les défis du Burkina Faso en matière de délimitation des frontières et de définir les orientations en vue d’atteindre l’objectif fixé. « Aujourd’hui, il s’agira de voir comment nous allons faire pour qu’à la fin de cette année et 2018, nous puissions terminer la délimitation et la pose des bornes à notre frontière avec le Niger et aussi terminer ce que nous avons à terminer avec le Benin et entamer les autres frontières où des actions n’ont pas encore démarré, notamment avec la Côte d’Ivoire. » a précisé le ministre de l’administration territorial.
La matérialisation des frontières permettra, selon Simon Compaoré, de rendre plus sûres les frontières burkinabè, mais aussi de booster l’économie de ces zones.
Justine Bonkoungou (stagiaire)
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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