Le Premier ministre Paul Kaba Tiéba a reçu en audience, une délégation de ONU Femme et du G-5 sahel, ce lundi 23 janvier 2017 à Ouagadougou. Une rencontre qui s’inscrit dans le cadre des préparatifs de la réunion du G-5 sahel. Elle vivait entre autres à obtenir l’adhésion et l’accompagnement du gouvernement burkinabè au G-5 sahel.
Dans le cadre d’une mission de sensibilisation pour une réunion importante qui se tiendra le 21 février prochain à Bamako, une délégation des membres du G5 Sahel et l’ONU Femme ont rencontré le premier ministre. A ce sujet, Mahamadou Samaké, l’expert de la gouvernance du G5 Sahel indique que ladite réunion portera sur la problématique genre, la radicalisation et l’extrémisme violent des femmes. Il souligne que la rencontre avec le Premier ministre « a visé également à expliquer les enjeux de ce dialogue et l’appui de l’ensemble des institutions burkinabè, c’est-à-dire les ministères concernés, les hauts fonctionnaires et les experts des questions puissent être sensibilisés sur des questions liées au terrorisme ». Il sollicite le niveau le plus élevé de participation du gouvernement burkinabè à cette réunion.
A cette réunion, il s’agira d’animer des forums pour dresser une plateforme des femmes. Cette plateforme va mettre l’accent sur les importantes questions comme l’opérationnalisation et un plaidoyer. Ce qui aboutira à une déclaration sur les stratégies, des politiques publiques avec un calendrier de mise en œuvre et un dispositif de suivi-évaluation, a ressorti M. Samaké.
Lutter contre la radicalisation et l’extrémisme violent des femmes
Pour ce qui est de cette réunion du G5 Sahel, l’accent est mis sur les femmes et les jeunes qui constituent les couches les plus vulnérables de la société. C’est ce que confirme Michelle Ravololonarisoa, directrice de ONU Femme au Sénégal, lorsqu’elle a affirmé que « ce dialogue permanant et politique sera la première instance qui va discuter de manière spécifique du rôle des femmes dans la lutte contre l’extrémisme violent et sa prévention ». Pour elle, il est important de souligner que jusqu’ici, les réponses à l’extrémisme violent ont été d’ordre militaire beaucoup plus que d’ordre social et les femmes ont été considérées comme la partie vulnérable de cet extrémisme. Un fait qui montre que les femmes deviennent de plus en plus les actrices de ce phénomène, mais également des actrices dans le combat pour son éradication.
De ce fait, ledit dialogue est important dans la mesure où pour la 1re fois, les acteurs discuteront sur l’étude qui a été commanditée par ONU femme pour voir l’aspect quantitatif qualitatif du rôle des femmes dans ladite prévention, a-t-elle laissé entendre. C’est à cet effet que l’ONU Femme appuie le G5 Sahel dans cette trajectoire de recommandations et d’actions concrètes de lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent des femmes.
En rappel, Le G5 Sahel comporte quatre axes d’intervention, la résilience qui est gérée par le Tchad, les infrastructures par le Burkina Faso, la sécurité par la Mauritanie et la gouvernance par le Mali. Outre la rencontre avec les autorités burkinabè, les visiteurs ont laissé entendre qu’ils rencontreront la Société civile.
Yvette Zongo (Stagiaire)
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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