Les fêtes de fin d’année arrivent dans un contexte particulier pour les Burkinabè, surtout avec l’attaque le 16 décembre dernier à Nassoumbou dans le Sahel. A la faveur des fêtes, moments d’effervescence, l’autorité a pris la mesure de la nécessité de renforcer la vigilance afin de rassurer les populations. Les 24 et 25 décembre, ces mesures ont été bien visibles avec les Forces de défense et de sécurité, assurant la quiétude des citoyens dans les lieux publics.

Les lieux de culte, les artères de la capitale, les quartiers et autres espaces publics étaient sous surveillance des éléments des Forces de défense et sécurité. Sur les routes nationales, les passagers des transports en commun sont minutieusement contrôlés à chaque poste. Des mesures légitimes, indispensables et les Burkinabè n’en demandent certainement pas mieux (la vigilance) dans ce contexte particulier. Un dispositif qui mérite mention, pas pour jeter des lauriers aux uns et aux autres (à commencer par le gouvernement) mais plutôt pour encourager à maintenir le cap et à toujours viser mieux. Nul besoin de ‘’taper le sable de Fada » pour comprendre que les Burkinabè ont besoin de « cette quiétude » pour terminer leur année et surtout pour se requinquer d’espoir pour 2017, annoncée par le régime Kaboré comme « année-clé ». L’on peut donc saluer à sa juste valeur, les dispositions prises et surtout effectivement incarnées sur le terrain.

Outre ce dispositif particulier déployé ces dernières 48 heures à la faveur de la fête de Noël, la capitale burkinabè est animée ces derniers temps également par l’intensification des patrouilles et contrôles dans les coins et recoins, rassurant du coup les populations. Ces actions sont aussi au bénéfice du combat pour les valeurs de civisme tant recherchées.


A ce sujet, on peut suggérer aux responsables de ces équipes sur le terrain, de veiller à certains détails pour éviter des gestes, certes, insignifiants mais importants à contrôler pour plusieurs raisons. C’est l’exemple du service en eaux. Il ne serait pas intéressant que des éléments en tenue et de service sur ces espaces publics se retrouvent dans des boutiques d’à-côté, se ‘’bousculant » parfois avec des clients pour s’acheter un sachet d’eau et revenir se remettre à leur poste. On peut faire en sorte que ces éléments qui veillent en ces lieux (surtout au niveau des carrefours et feux tricolores) aient, sans rupture, ce minimum à leur disposition et dans un petit coin où ils peuvent se retirer individuellement et discrètement pour se désaltérer et revenir reprendre leur poste.

Un autre aspect à saluer dans les mesures de sécurité prises est le respect de l’interdiction des pétards. On a pu noter que les 24 et les 25 décembre ont brillé par ‘’l’absence » de ces tintamarres des pétards dans les quartiers. Si cela est à mettre à l’actif du gouvernement, on peut tirer aussi le chapeau aux populations elles-mêmes qui ont certainement compris le sens de cette interdiction. Chacun s’est certainement constitué en relais de cette mesure jusqu’à sa cour en faisant en sorte que les enfants s’orientent vers d’autres jouets. Comme quoi donc, quand on veut, on peut. Unis, on arrive toujours au résultat. Espérons donc que cette tendance se poursuivre et qu’elle soit les prémices d’un début de changement par lequel, les Burkinabè vont regarder dans la même direction sur les questions qui engagent le pronostic national. Minimum sans lequel, aucun élan de développement ne saurait prospérer.

O.L.O

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Lefaso.net

Source: LeFaso.net