Le conseil des ministres s’est tenu ce 22 décembre 2016 sous la présidence de Roch Kaboré. Des conclusions du rendez-vous hebdomadaire, on peut retenir entre autres les trois nouveaux permis d’exploitation accordés à trois sociétés minières et l’avant-projet de loi portant régime pénitentiaire au Burkina Faso.
En l’absence du ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, c’est Tahirou Barry de la culture, des arts et du tourisme qui a fait le point aux journalistes. « Le ministre de la communication est absent, j’assure l’intérim. Sinon ce n’est pas un coup d’Etat », lance t- il, avec un sourire.
De sa synthèse, on retiendra qu’au titre du ministère de l’énergie, des mines et des carrières, le conseil a accordé le permis d’exploitation industrielle de grandes mines à trois sociétés. Il s’agit de la société SEMAFO dans la province de la Tapoa, la société Netinya Mining dans la province du Nahouri, et la société Boueré Dohoun dans la province du Tuy.
« Les procédures prescrites ayant été respectées, l’exploitation de ces trois mines contribuera à la création et au maintien d’au moins 2000 emplois directs et indirects et va contribuer à générer des recettes diverses de près de 200 milliards au profit du budget de l’Etat », a dit le ministre Tahirou Barry.
Au titre du ministère de la justice, des droits humains et de la promotion civique, le conseil a adopté un avant-projet de loi portant régime pénitentiaire au Burkina Faso. La raison est que l’ensemble des textes régissant la matière pénitentiaire au Burkina relève du domaine règlementaire, alors que la Constitution en son article 101 prescrit que le régime pénitentiaire relève du domaine de la loi, a expliqué le ministre en charge de la culture.
Du coup, avec cet avant-projet de loi, la matière pénitentiaire devrait être désormais régie par la loi et non par un décret, notamment le quiti du 1erdécembre 1988.
Cette décision du conseil des ministres traduit également la volonté du gouvernement de prendre en compte les différentes évolutions en matière pénitentiaire. Le document permettra aussi d’apporter plus de visibilité à la notion de réinsertion sociale. Enfin il s’agit pour le gouvernement d’une volonté de se former aux conventions internationales, notamment la convention des Nations Unies sur le traitement des femmes et des mineurs privés de libertés, dont le Burkina est signataire.
Au titre du ministère de l’économie, des finances et du développement, le conseil a adopté le projet de schéma directeur statistique 2016-2020. « Ce schéma relève d’une importance capitale, car sa mise en œuvre permettra de produire et diffuser à bonne date des informations statistiques nécessaires à l’élaboration et à la conduite des politiques publiques de développement », a indiqué le porte-parole du gouvernement, le temps d’un conseil des ministres.
Ce schéma va également contribuer au suivi du Plan national de développement économique et social et des objectifs de développement durable pour la période 2016-2025. Cette mise en œuvre du schéma directeur va couter autour de 73 milliards de FCFA.
Tahirou Barry n’a pas voulu se prononcer sur les questions d’actualité, notamment sur l’attaque de Nassoumbou. Le conseil en a-t-il fait cas ? C’était la question relancée à deux reprises. « Je pense que des voix plus autorisées vont se prononcer, moi j’ai été chargé de faire le point de ce que j’ai exposé tout à l’heure, pour le moment il faut s’en tenir à ça », a-t-il lancé calmement.
Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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