Le Syndicat national des agents des impôts et des domaines (SNAID) a entamé une grève de 72 h, du lundi 21 au mercredi 23 novembre 2016. Au deuxième jour de grève, les militants et sympathisants du SNAID étaient une fois de plus mobilisés devant la Direction des grandes entreprises à Ouagadougou.
Les travailleurs des impôts et des domaines semblent déterminés dans leur lutte pour la satisfaction de leur plateforme revendicative. Mobilisés depuis la matinée, c’est peu après 13 h que le piquet de grève a été levé en attendant les retrouvailles pour vivre les dernières heures de ces 72 h.
Cette plateforme générale en question qui comporte 59 points, synthétisés en 10 (points), selon Nongo Grégoire Traoré, Secrétaire général du SNAID, ne vise que l’amélioration des conditions de vies et de travail des agents. Raison pour laquelle, le bilan du premier jour de grève est satisfaisant pour ce qui est du taux de participation (95 à 100%) dans l’ensemble des services au plan national.
Plusieurs points tiennent à cœur le Syndicat. Il s’agit de la question des locaux. Pour le leader du SNAID, la Direction générale doit adopter un plan d’investissement qui permettra l’édification de bâtiments publics. Puisque 10 des 16 services que comptent les impôts sont en location dans la ville de Ouagadougou. Pour le syndicaliste Traoré, la location des bâtiments dans la seule ville de Ouagadougou, coûte à la Direction générale des impôts, 600 millions de nos francs par an. Sans compter les locations dans les autres villes.
Un sit-in de 48 h pour le 24 novembre
Autre point de revendication, la sécurité des agents qui sortent sur le terrain sans mesure d’accompagnement. « Madame le ministre elle-même est gardée par plus d’une dizaine de policiers », clame le SG. Alors que les services des impôts recouvrent des millions par jour sans protection dans cette insécurité grandissante. Pour nier l’évidence, selon le syndicat les autorités parlent de caméras pour la surveillance et de vigiles. Alors que des bureaux à la Direction générale des impôts ont même été cambriolés.
Aussi, le SNAID exige la mise en place d’un nouveau plan de carrière des agents car celui qui existe serait caduc. Et la question du statut autonome, permettra justement de définir le plan de carrière, la question du fonds commun et des primes de rendements. Afin d’éviter les interprétations erronées.
Le syndicat affirme ne rien comprendre, lorsque les autorités parlent de manque de moyens et d’effectif pour assurer la sécurité des agents. Alors qu’elles ont dépêché près d’une vingtaine de policiers de la Brigade anti criminalité (BAC) dans le but d’empêcher l’accès aux locaux. Tout en les traitant comme des criminels alors qu’il n’en est rien.
Selon le Secrétaire général du SNAID, cette attitude de l’autorité vis-à-vis de leur lutte légitime et légale est condamnable. Pour montrer leur mécontentement, un préavis de sit-in de 48 h a déjà été déposé et débute ce jeudi 24 novembre 2016. Soit au lendemain de la fin de la grève de 72 h.
Marcus Kouaman
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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