Vingt nouvelles actions, dont trois au Burkina Faso, ciblent la migration irrégulière, la résilience et la sécurité au Sahel et dans le bassin du lac Tchad
Migration irrégulière, résilience et sécurité au Sahel : Les nouvelles actions de l’Union Européenne.
Vingt nouvelles actions, dont trois au Burkina Faso, ciblent la migration irrégulière, la résilience et la sécurité au Sahel et dans le bassin du lac Tchad
L’Union européenne a annoncé ce 18 avril 2016, le lancement de vingt nouvelles actions dans la région du Sahel et du bassin du lac Tchad, pour un montant total de plus de 280 millions d’euros soit près de 200 milliards de FCFA, répondant ainsi directement aux engagements du Plan d’action du Sommet Afrique UE de la Valette (11-12 novembre 2015).
Ces actions ont été en effet adoptées au titre du Fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique (Fonds Fiduciaire d’urgence en faveur de la stabilité et de la lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière et du phénomène des personnes déplacées en Afrique),
pour contribuer à la stabilité de la région et remédier aux causes profondes de la migration irrégulière et des déplacements forcés dans la région.
Trois de ces actions, dans le domaine de la sécurité, de la résilience des populations et de la réinsertion socio-économique, seront mises en œuvre au Burkina Faso. Dix actions avaient déjà été engagées en janvier 2016 dans la région, pour un montant total de plus de 100 millions d’euros soit plus de 65 milliards de FCFA.
Les nouvelles mesures visent à améliorer la gestion des flux migratoires, créer des opportunités économiques durables pour la jeunesse et répondre aux facteurs d’instabilité et de vulnérabilité des populations. Parmi ces actions, 100 millions d’euros sont dédiés à la région du Lac Tchad afin de soutenir en particulier les populations affectées par le groupe terroriste Boko Haram.
M. Neven Mimica, Commissaire pour la coopération internationale et le développement, a dit :
« Avec vingt nouvelles actions pour un montant total de près de 300 millions d’euros, le fonds fiduciaire démontre une nouvelle fois sa valeur ajoutée pour lancer rapidement des projets visant à s’attaquer aux causes profondes de l’instabilité et de la migration irrégulière dans les régions du Sahel et du Lac Tchad. Un accent particulier est mis sur la création d’emplois, notamment pour les jeunes, et la réinsertion socio-économique des groupes vulnérables. Ces populations sont les premières victimes de l’instabilité et elles doivent être les principales bénéficiaires de nos projets. »
Les projets viseront spécifiquement les zones d’origine et de transit des migrants ainsi que les principales zones d’instabilité. Elles s’inscrivent dans le cadre d’une réponse globale de l’Union européenne et sont le fruit d’un dialogue politique renforcé avec ses partenaires sur la migration.
Le Burkina Faso est directement concerné par trois projets dont un projet régional :
Deux actions au niveau national (30 millions d’euros) viseront à soutenir les populations les plus vulnérables et à contribuer à l’insertion socio-économique des femmes dans le Nord du Burkina Faso :
Résilience des populations les plus vulnérables dans le nord du Burkina Faso. Ce programme vise à renforcer la résilience des populations du Nord, en particulier dans les domaines de la santé et de la sécurité alimentaire.
Projet d’insertion socio-économique des femmes dans le Sahel. Ce programme est destiné aux jeunes et aux femmes en milieu rurale et une meilleure réinsertion sociale de ces groupes dans la province du Séno. Différents axes d’action sont prévus : activités génératrices de revenus, renforcement de la cohésion sociale et du rôle des femmes, amélioration des conditions de vie des ménages les plus vulnérables.
En outre le Projet WAPIS (Système d’information policière pour l’Afrique de l’Ouest), d’un montant de 5 millions d’euros, vise à augmenter la capacité des pays du G5, dont le Burkina faso, à lutter contre le crime organisé, les trafics et le terrorisme par la création ou le renforcement de la capacité des administrations nationales à collecter, centraliser, gérer et partager les données de police.
D’autres actions visant plus spécifiquement la lutte contre le trafic de migrants et d’êtres humains, l’appui aux forces de sécurité intérieure, la gestion des frontières et la gouvernance des flux migratoires sont en cours de formulation et seront présentées dans les prochaines semaines.
Après l’adoption de 10 actions en Janvier 2016, pour un montant de 100 millions d’euros, et les 280 M€ d’aujourd’hui, le Fonds confirme sa capacité à répondre de manière ciblée, rapide et spécifique aux défis de la région, en complémentarité des autres instruments de l’Union européenne.
Source: LeFaso.net
Commentaires récents