Pour commémorer l’an 1 de l’échec du coup d’Etat de l’ex-Conseil national pour la démocratie, la coordination des comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) de l’ex arrondissement de Sigh-Noghin a organisé un cross populaire, ce samedi 24 septembre 2016 à Ouagadougou.

Une semaine après avoir pris en otage la transition burkinabè par un coup d’Etat, le Général Gilbert Diendéré de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP), battait en retraite. « Le plus gros tort a été de faire ce putsch parce qu’aujourd’hui lorsqu’on parle de démocratie, on ne peut pas se permettre encore de faire des actions de ce genre », avait lancé le chef des putschistes. Le 23 septembre donc, le coup de force était avorté et les résistants avaient triomphé. Les jeunes de l’arrondissement 3 de Ouagadougou (ex-arrondissement de Sigh-noghin) s’en souviennent. Réunis autour de la coordination des comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP), ils ont organisé un cross populaire pour commémorer l’an 1 de l’échec du coup d’Etat.

Partis du rond-point de la jeunesse, rond-point qui avait été aux premières heures du putsch le lieu de rassemblement des résistants de l’arrondissement 3, les jeunes ont parcouru une distance de près d’un kilomètre en passant par la rue de la solidarité pour rejoindre le rond-point situé à quelques pas de l’Ecole Notre Dame de l’Espérance. Ce n’était pas une mobilisation des grands jours, mais les jeunes semblaient motivés jusqu’à la fin, entonnant des chants pour se galvaniser.


Cette commémoration de l’échec du coup d’Etat a été l’occasion pour Ouamnoaga Alain Gilbert Koala, l’un des responsables du CDAIP et président de la Coalition nationale de lutte contre la vie chère de Sigh-Noghin, de donner sa lecture de la situation nationale. « Le pouvoir en place ne fait pas les choses dans les règles. Autant on peut les soutenir, autant on peut les dénoncer. On ne peut pas mourir pour une cause et permettre à d’autres personnes de venir commettre les mêmes gaspillages. Ce n’est pas normal que dans une situation post-insurrectionnelle les choses soient gouvernées de cette façon. Il y a des exemples d’établissements publics où les fonds ont été dilapidés. C’est le cas de la CAMEG (Centrale d’achat des médicaments essentiels génériques). Quand vous regardez cette affaire, même sans être spécialiste de la santé, vous savez que ce n’est pas normal », a-t-il déclaré

Sans trop s’aventurer sur le traitement judiciaire du dossier du coup d’Etat, M. Koala a toutefois émis un sentiment personnel : « Je n’ai pas confiance ».

Herman Frédéric Bassolé

Lefaso.net

Source: LeFaso.net