Après la cérémonie d’ouverture, c’est le long métrage « Black Tea » du réalisateur mauritanien Abderrahmane Sissako qui a ouvert le bal des projections, le samedi 22 février 2025, à Canal Olympia Ouaga 2000. C’était en présence du premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, du ministre de la culture, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo et d’autres membres du gouvernement. Des professionnels de cinéma et des cinéphiles ont également assisté à cette projection inaugurale.
À la surprise générale, Aya, une jeune Ivoirienne, va répondre « non » au maire qui lui demande si elle accepte d’épouser son fiancé le jour de son mariage. Cette aventurière va s’installer en Chine où elle travaille dans la vente de thé. L’amour ne connaissant pas de barrières, Aya et son patron chinois vont être piqués par Cupidon.
« Black Tea » est un pont entre l’Afrique et la Chine. Ce film met en lumière l’immigration, les réalités de la communauté africaine qui réside dans ce pays d’Asie, le brassage culturel, les rapports entre les communautés, l’amour, les préjugés, le racisme et les échanges commerciaux Chine-Afrique. Ce long métrage de 1h50 minutes met en lumière la culture africaine et celle chinoise.
« C’est un très beau film que nous venons de suivre. La projection inaugurale montre déjà que le FESPACO aura un niveau de qualité très élevé. Le jury de sélection a fait un très beau travail. C’est un film qui nous appelle à nous interroger sur des aspects de la vie comme les rencontres de cultures différentes. C’est un film qui est très profond », s’est exprimé le chef du gouvernement, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, à la fin de la projection.
Et de renchérir : « En tant que cinéphiles, nous avons nos avis. Mais, le jour du palmarès, les avis du jury vont primer. Tout ce que nous pouvons dire, c’est que le meilleur gagne. Et nous sommes sûrs que c’est le meilleur qui gagnera », a-t-il déclaré.
À noter que « Black Tea » est hors compétition pour ce FESPACO 2025. Avant la projection du film, des membres des jurys officiels de la 29ᵉ édition ont été présentés au public.
En rappel, Abderrahmane Sissako a été le lauréat de l’Étalon d’or de Yennenga en 2003 avec son film « En attendant le bonheur ». En 2015, son œuvre cinématographique « Timbuktu » a raflé sept César (cérémonie de récompense du 7ᵉ art en France). Il a été le premier cinéaste africain à obtenir le César du meilleur réalisateur avec son film.
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Samirah Bationo
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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