Le ministre en charge de la santé et de l’hygiène publique, Dr Robert Kargougou, a procédé au lancement officiel de la campagne nationale de vaccination contre la fièvre typhoïde au profit des enfants, dont l’âge est compris entre 9 mois et 14 ans. C’était au cours de cette matinée du jeudi 23 janvier 2025 au centre médical de Tanghin Dassouri, dans la commune de Boulmiougou, région du Centre.

Les premiers enfants ont reçu leurs doses uniques au centre médical de Tanghin Dassouri, et de l’école Application A et B. Et c’est en pleurs et cris que Moumini Bougma, 27 mois, a reçu sa dose du ministre en charge de la santé, Dr Robert Kargougou. Comme lui, ils seront au total 10 200 000 enfants dans les 70 districts sanitaires du pays, à être vaccinés contre la typhoïde. C’est la première opération du genre au Burkina Faso. C’est un vaccin sûr, efficace et qui protège l’enfant qui a reçu sa dose unique, jusqu’à 80% après 5 ans, selon le ministre.

Dénommé « Typhibar », selon Dr Christelle Néa Ouédraogo, la directrice de la prévention par la vaccination au ministère de la Santé, ce vaccin antityphoïdique conjugué est administré en dose unique et l’enfant conserve jusqu’à 80% son immunité, même après cinq ans.

Dans la dynamique, le vaccin va être mis en stratégie fixe et avancée au Burkina Faso, et les enfants concernés pourront le recevoir au niveau des formations sanitaires, des lieux habituels, des marchés, et yaars, a souligné le ministre Robert Kargougou, tout en précisant qu’à terme, il sera introduit dans le calendrier du programme élargi de vaccination.

Yasmine Ouédraogo recevant sa dose de « Typhibar » du ministre en charge de la santé

De ce fait, cette journée du 23 janvier a été une journée de joie pour les mères, dont les enfants ont bénéficié de ce vaccin qui les immunise désormais contre la fièvre typhoïde.

La mère du petit Bougma, qui a été le premier à recevoir le « Typhibar », s’est dit satisfaite du fait que son fils soit protégé contre cette maladie de la saleté qui fait beaucoup de victimes au sein des enfants. Même joie également partagée par Yasmine Ouédraogo, élève en classe de CE2 à l’école Application A, créée depuis 1943. Elle affirme que l’aiguille ne fait pas mal et appelle ses pairs à faire comme elle en se faisant vacciner.

Il faut souligner que le lancement officiel de cette campagne nationale de vaccination ne s’est pas tenu sans les partenaires techniques et financiers, notamment l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a d’ailleurs homologué ledit vaccin.

Seydou Coulibaly, représentant de l’OMS au Burkina, présent au lancement de la campagne pour féliciter les autorités pour ce début

C’est en cela que son représentant au Burkina, Seydou Coulibaly, a exprimé sa satisfaction pour cette première journée de vaccination. Car, dit-il, la fièvre typhoïde est un problème de santé publique dans la sous-région. « Et les statistiques établissent à plus de 160 000 décès provoqués par la fièvre typhoïde par an avec des complications sévères. C’est d’ailleurs pour cela que depuis 2017, l’OMS avait recommandé l’introduction du vaccin dans les programmes de vaccination », a-t-il rappelé, tout en se réjouissant qu’elle ait été prise en compte et c’est pourquoi, il dit féliciter le gouvernement burkinabè qui a mis tout en œuvre pour que le vaccin soit disponible pour protéger ses enfants qui sont l’avenir.

Yvette Zongo

Lefaso.net

Source: LeFaso.net