Présent à l’Assemblée législative de transition (ALT) le mardi 7 janvier 2025 pour répondre à une question sur la fixation des prix des produits sur le marché, le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Serge Poda, a été interpellé par le président de l’ALT, Ousmane Bougouma, sur la vente des boissons énergisantes alcoolisées ou avec substance dopante comme Vody. Là-dessus, le ministre est resté clair : « l’interdiction est toujours en vigueur. »

Depuis le 24 juin 2024, la production, la vente et la détention de boissons énergisantes alcoolisées ou avec substance dopante sont interdites. Malgré cet arrêté interministériel, il n’est pas rare de voir certains produits tels que « Vody », « Fax », toujours consommés par les jeunes. Interpellé sur cette question le mardi 7 janvier 2025, le ministre Serge Poda a invité la population à informer les structures compétentes, toutes les fois où elle apercevrait ces produits dans des boutiques, magasins ou alimentations.

« Nous allons demander à tous ceux qui le constateront d’attirer notre attention. La fraude a la tête dure ! Très dure ! Sinon, toutes les mesures sont prises pour faire barrage à ces produits. Toutes les forces de sécurité sont alertées. Même au niveau de la douane, c’est un produit qui ne doit plus passer et ne doit plus faire l’objet de dédouanement », a-t-il rappelé.

Mais d’où vient le produit et comment entre-t-il sur le territoire ? « Malheureusement, il y a des pays frontaliers où ça se produit toujours. Les frontières aussi sont parfois poreuses », a regretté le ministre, avant d’inviter les opérateurs voulant s’investir dans la commercialisation des boissons gazeuses, alcoolisées ou non, à respecter le cahier des charges édicté à cet effet, en ouvrant une unité de production au plan national ; ceci pour contrôler tous les éléments entrant dans la production.

« Le problème, c’est à ce niveau. Je veux parler des effets métaboliques que ça crée dans l’organisme après consommation et des effets sur la santé à long terme. L’interdiction est toujours en vigueur, elle n’est pas limitée dans le temps et je pense que ce sera à vie, parce qu’il s’agit d’une boisson qui est très dangereuse pour notre jeunesse et pour toute la population. Pour prendre cette décision, ça n’a pas été facile ! On a eu toutes sortes de pressions ! Mais elle a été prise. Nous continuons toujours à faire les contrôles qui conviennent. Il peut y avoir des reliquats de stocks. Ils (parlant des commerçants) arrivent à les faire sortir nuitamment. Mais dès que nous constatons ces situations, nous prenons des mesures sans pitié ! » a-t-il assuré.

Erwan Compaoré

Lefaso.net

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Source: LeFaso.net