Dans quelques heures, les chrétiens du monde entier vont célébrer la naissance du Christ. A Ouagadougou, certaines familles ne sont pas en reste. Chacun se hâte pour que la fête soit belle.
Nous sommes à moins de 24 heures du réveillon. A Ouagadougou, au quartier Kalgondin, la famille Bonkoungou est en pleine préparation de la fête de la naissance du Christ. Devant la cour, les enfants ont fini de construire leur crèche. Il reste la peinture et la décoration. Ils comptent terminer définitivement leur décoration dans la soirée du réveillon.
« La situation du pays fait qu’il n’y a pas d’argent pour faire la fête. Néanmoins, nous avons prévu, après la prière à l’église, de faire une petite cuisine pour partager des moments de fraternité et de convivialité avec nos voisins. Je vais cuisiner du tchep et frire des popcorns et faire du jus zoom pour les visiteurs. Je n’ai pas prévu d’alcool, mais peut-être que mon mari va en acheter, je ne sais pas », indique Judith, la mère de famille.
Chez les Ouédraogo, la fête de Noël est une occasion pour faire des dons. Depuis le mois de novembre, les enfants ont commencé à trier les habits qu’ils ne portent plus afin de les offrir à des personnes dans le besoin. Le 22 décembre, tous les enfants se sont réunis pour nettoyer la maison et la cour. Ce 23 décembre, la mère de famille et ses filles se sont rendues au marché pour acheter les condiments. Dans la nuit, la famille va installer le sapin et le décorer.
« Le 24, on reçoit les tantes de la famille qui viennent rester à la maison pour nous aider. Je précise que la grande famille est musulmane, donc ils viennent faire la fête de Noël chez nous à la maison. Le 24 nuit, on part à l’église et on revient autour de 22h-23h. Le 25, on se lève très tôt le matin pour les préparatifs. Dès le matin, on commence déjà à recevoir nos invités jusqu’à la nuit », a expliqué Tabitha Ouédraogo. Au menu, il y aura des crudités, du riz gras au poulet, du couscous, du dankounou et du tôt sauce feuilles…
À Toyibin, un quartier de la ville de Ouagadougou, chez les Kaboré, la naissance du Christ sera célébrée dans la sobriété. Selon le père de famille, l’un des enfants de la grande famille est tombé récemment les armes à la main en défendant le pays. La famille a prévu juste d’aller à l’église. Après cela, un « petit repas familial » sera partagé.
« La situation du pays fait qu’on ne peut pas faire la fête. Beaucoup de familles ont perdu leurs enfants dans cette crise. Nous espérons que 2025 sera une année de paix et que les choses redeviendront comme avant », a souhaité Célestin Kaboré.
Rama Diallo
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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