A 24h de la célébration du 26e anniversaire de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo, le président du Conseil supérieur de la communication (CSC) a rendu une visite de courtoisie au Centre national de presse Norbert Zongo (CNP/NZ). Interrogé sur les restrictions des libertés constatées depuis l’avènement du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), Louis Modeste Ouédraogo a souhaité que les citoyens intègrent le contexte et acceptent les restrictions qui se font, dans le cadre des lois et règlements en vigueur.
L’une des missions régaliennes de l’Etat est la sécurité. Avec la crise sécuritaire qui secoue le pays entrainant un deplacement massif des populations, les attentes sont beaucoup plus grandes sur la question. En observant le contexte national, il serait aberrant de dire que les libertés individuelles sont toujours au beau fixe. Interrogé pour obtenir son point de vue sur ces restrictions, Louis Modeste Ouédraogo a souhaité du peuple qu’il l’accepte car dit-il : « si les libertés sont restreintes dans le cadre des lois et règlements en vigueur, tout ce quon doit faire, c’est de les accepter. »
« Nous sommes dans une crise sécuritaire qui nécessite la prise de mesures. Tout le monde interpelle l’Etat, parce que c’est lui qui est garant de la sécurité publique, des personnes, des biens meubles et de notre territoire. Si on lui demande de faire son travail, permettons lui de prendre les mesures nécessaires pour accomplir sa mission régalienne de défense du territoire et de protection des populations. Si ces mesures doivent conduire à des restrictions de libertés, que cela se fasse dans les limites des textes et tout le monde devrait l’accepter » a-t-il répondu.
Convaincu que bientot cette crise sera derrière les Burkinabè, il assure que les ceux-ci verront leurs libertés se rétablir progressivement car dit-il : « aucune autre volonté ne se cache derrière. » « Ailleurs les citoyens ont consenti à ce que leurs libertés soient restreintes dans l’intérêt général ; pour qu’on puisse éviter un plus grand péril pour la nation. Au Burkina Faso, c’est ce que nous devons faire également. Nous ne devons pas voir les restrictions comme une volonté de museler, mais plutôt, comme des voies et moyens pour permettre à l’Etat d’accomplir sa mission régalienne de protection de nos limites territoriales, mais aussi de notre souveraineté, assurer notre avenir tout simplement », a-t-il souhaité.
Erwan Compaoré
Lefaso net
Source: LeFaso.net
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