Le 1er décembre 1944, des tirailleurs sénégalais cantonnés dans le camp de Thiaroye en attendant leur retour dans leurs pays respectifs sont tués par l’armée coloniale française, alors que ceux-ci réclamaient leurs salaires impayés après avoir combattu pour la France lors de la seconde guerre mondiale.
Le nombre exact de tirailleurs sénégalais (nom donné aux soldats Ouest-africains engagés au côté de la France) tombés n’est pas connu.
Après le drame, les rapports de l’armée française ont établi que 35 soldats ouest-africains avaient été tués en réponse à une « mutinerie ». D’autres rapports de l’armée française font état de 70 morts.
Mais aujourd’hui, de nombreux historiens français et sénégalais s’accordent à dire que le véritable bilan se chiffre probablement en centaines de morts, sur la base d’estimations du nombre de tirailleurs présents dans le camp le jour du massacre.
Ce 1er décembre 2024, le Sénégal a commémoré le 80e anniversaire de ce massacre. Aux côtés du président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, d’autres dirigeants africains dont le président en exercice de l’Union africaine, le mauritanien Mohamed Ould Cheikh Ghazouani. Pour représenter le Burkina Faso, c’est le ministre de la Fonction publique, Bassolma Bazié qui a fait le déplacement.
Après avoir refusé d’en parler pendant des décennies, le gouvernement français a reconnu l’événement comme un massacre cette semaine. En effet, le 28 novembre, le président français Emmanuel Macron, dans une lettre adressée au président sénégalais, avait reconnu un « massacre », un mot auparavant jamais officiellement prononcé, les autorités françaises préférant parler de « mutinerie », au mieux de « répression sanglante » pour évoquer ce crime colonial.
Présent à la commémoration, Jean-Noël Barrot, ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères a réitéré l’engagement de son pays à restituer les archives pour la manifestation de toute la vérité.
Lefaso.net
Sources
Africanews, Dw, aa.com, Lepoint
Source: LeFaso.net
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