Le ministère en charge de l’administration territoriale, à travers le Secrétariat permanent de la Commission nationale des frontières (SP-CNF), en collaboration avec le Programme des nations unies pour le développement (PNUD), a organisé un atelier de formation et de sensibilisation des communautés frontalières des régions du Centre-sud et du Centre-est sur le lien entre les trafics et flux illicites, la corruption, le terrorisme et l’insécurité. La rencontre de formation a lieu du 25 au 28 novembre 2024, à Manga, chef-lieu de la région du Centre-sud. La cérémonie d’ouverture a eu lieu le lundi 25, sous la présidence du conseiller technique du gouverneur de la région, Moustapha Y. Konaté, par ailleurs représentant du gouverneur.

Cette formation entre dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Edification d’une paix durable : Appui au renforcement des capacités du Burkina Faso à comprendre, prévenir et contrer les menaces de financement du terrorisme » et est financée par le Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix (PBF) à travers le PNUD.

L’objectif de cet atelier est de renforcer les connaissances des communautés frontalières des régions du Centre-sud et du Centre-est sur les liens entre les trafics, les flux illicites, la corruption, le terrorisme et l’insécurité et sur le rôle qu’elles peuvent jouer pour prévenir et contrer le financement du terrorisme. Ce sera également une opportunité de sensibiliser ces communautés sur la coopération transfrontalière et la situation des frontières qu’elles partagent avec les Etats voisins.

Les participants seront formés sur la coopération transfrontalière, qui, selon la secrétaire permanente de la Commission nationale des frontières, est un levier sur lequel l’on doit s’appuyer pour favoriser le vivre ensemble au niveau des frontières. Aussi, des thèmes sur le terrorisme, l’insécurité, le trafic illicite et la corruption seront développés.

Le représentant du gouverneur de la région du Centre-sud, Moustapha Y. Konaté

« Nos frontières sont des zones très, très sensibles à ces fléaux. Il appartient au Secrétariat permanent de la Commission nationale des frontières de donner les outils nécessaires à ces communautés afin qu’elles puissent faire face au fléau. Et surtout de leur montrer ce qui peut être leur rôle pour la préservation de la paix et de la sécurité dans les zones frontalières », a indiqué Salimata Dabal, secrétaire permanent de la Commission nationale des frontières.

A l’issue de cette formation, Madame Dabal attend de ces participants qu’ils partagent leurs connaissances autour d’eux dans leurs différentes localités et qu’ils les mettent en application en vue de mettre fin au trafic illicite, à la corruption, à l’insécurité et au terrorisme.

Elle a terminé en remerciant le PNUD qui a fourni un appui technique et financier pour la mise en œuvre de cette formation à travers le projet Appui au renforcement des capacités du Burkina Faso en vue de prévenir, comprendre et contrer les menaces de financement du terrorisme.

Pour le conseiller technique du gouverneur, cette formation va contribuer à lutter contre les fléaux de corruption, d’insécurité, de terrorisme et de trafic illicite au niveau des frontières.

Il a d’ailleurs invité les participants à être attentifs pour mieux cerner les liens entre les trafics, les flux illicites, la corruption, l’extrémisme violent, le terrorisme et l’insécurité.

Salimata Dabal, secrétaire permanente de la Commission nationale des frontières

« Ce sera également le lieu de partager avec vous certaines informations sur le Secrétariat permanent de la Commission nationale des frontières, sur la situation des frontières avec le Togo et le Ghana et sur la coopération transfrontalière ainsi que leur implication, la notion et l’intérêt de la coopération transfrontalière et avoir la situation de la frontière que nos régions partagent avec le Ghana et le Togo », a dit le représentant du gouverneur aux participants.

Le Secrétariat permanent de la Commission nationale des frontières est une structure qui a été créée en 2013 par le gouvernement burkinabè. Il a pour rôle de coordonner toutes les actions au niveau des frontières, de veiller à la matérialisation de la démarcation des frontières avec les autres pays et de faciliter le vivre ensemble des populations aux frontières, permettre de part et d’autre d’avoir des dialogues avec les pays voisins en termes de développement local.

Rama Diallo

Lefaso.net

Source: LeFaso.net