Le dossier portant sur le détournement de fonds publics au ministère en charge de l’action humanitaire a été renvoyé a la date du 29 novembre 2024, ce, pour permettre au prévenu Amidou Tiegnan, d’être en état d’être jugé.
Dès le début de l’audience de ce mardi 26 novembre 2024, Me Geneviève Ouédraogo soulignait que son client Amidou Tiegnan était souffrant. Et pour lui permettre de comparaître dans de bonnes conditions, elle a souhaité que le dossier soit renvoyé.
Le parquet dans un premier temps avait soutenu que le dossier soit retenu car aucune information ne lui était parvenue au sujet de l’état de santé du prévenu Amidou Tiegnan. Et à la question de savoir s’il s’était rendu à l’infirmerie pour des soins, le prévenu répondra par la négative, justifiant tout de même que c’est dans la nuit qu’il a senti le malaise.
Après une brève suspension pour permettre à l’infirmier de la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) d’aviser le président du Tribunal sur l’état de santé de Amidou Tiegnan, l’audience reprendra avec les mêmes acteurs judiciaires, mais sans la présence des prévenus.
Son conseil soulignera que l’état de son client s’était aggravé pendant la suspension, et qu’il avait été ramené à la MACO pour une meilleure prise en charge. Selon le président du Tribunal, il lui est revenu que le prévenu souffrait de tension artérielle, que son état était passable et que pour cela, l’infirmier avait souhaité 48 heures.
Le dossier a, pour une bonne administration de la justice, été renvoyé à la date du 29 novembre. « Dans l’espérance que le prévenu se porte mieux, et que le procès puisse se tenir en bonne et due forme », a-t-il ajouté.
Comme observation, Me Prospère Farama, conseil du REN-LAC, a souhaité que tous les témoins cités dans le cadre de ce dossier comparaissent pour que la vérité puisse être dite dans le cadre de cette affaire. Il se posait un problème de procédure déjà ouverte devant le juge d’instruction, empêchant certains de comparaître.
Le président du Tribunal, a donné l’ordre après requête, que le parquet mette tout en oeuvre pour que tous les témoins répondent présents à la barre, le 29 novembre, à l’appel du dossier. Par ailleurs, il a rappelé que les prévenus font l’objet de mandat de dépôt. Et vu qu’il s’agit de question de liberté, son souhait est que ces derniers soient situés sur leur sort au plus vite.
Erwan Compaoré
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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