Crée le 18 juillet 1984, le Service national pour le développement (SND) célèbre cette année son jubilé d’émeraude. La cérémonie officielle de lancement des festivités entrant dans le cadre de cette commémoration est intervenue ce 22 juillet 2024 à Ouagadougou. Du 22 au 28 juillet, une série d’activités sera déroulée pour l’occasion. Il s’agit principalement de journées portes ouvertes dénommées « 72 heures du SND », d’un cross populaire, d’un don de sang, de deux courses cyclistes, d’une nuit des partenaires et d’un reboisement. La célébration du 40e anniversaire du SND est placée sous le parrainage du président de l’Assemblée législative de transition, Dr Ousmane Bougma.
Après 40 années d’existence, le SND marque une pause pour célébrer les acquis engrangés et se projeter pour renforcer sa position de structure leader de la promotion du civisme et de l’engagement citoyen. « Aujourd’hui, en regardant en arrière, nous ne pouvons qu’éprouver une immense fierté pour ce que nous avons accompli. Au fil des ans, le SND a su tisser avec la jeunesse burkinabè, un solide partenariat et constituer avec elle une véritable force au service du développement… A travers ses missions, le SND contribue à lutter contre l’incivisme grandissant, l’effritement de l’autorité de l’Etat, l’extrémisme violent, le chômage des jeunes, à améliorer la qualité du service public et à constituer une réserve pour la défense de la patrie », a relevé le directeur général du SND, Mathieu Benao.
Au compte des résultats atteints par le SND, on peut noter que depuis sa création, le statut d’appelé volontaire a permis à plus de 300 000 jeunes de servir la nation et à plus de 100 000 jeunes de recevoir une formation en civisme. 10 000 jeunes ont aussi pu recevoir des formations dans divers métiers (mécanique, menuiserie, sécurité privée, développement agro-sylvo-pastoral, etc.) dans les centres de formation de Loumbila et Badala, et 3 500 au permis de conduire. Aussi, en deux ans, ce sont 4 500 jeunes issus des écoles de formation professionnelle de l’Etat, qui ont reçu une formation civique et militaire.
Le directeur général du SND soutient également, que grâce aux formations reçues en patriotisme, le changement de comportement est perceptible chez les jeunes. « Nous formons les jeunes dans les différentes communes et lorsque nous repassons, les autorités communales nous font savoir que le changement de comportement est notable. Les jeunes ne se battent plus comme avant. Pour un oui ou un non, les jeunes étaient prêts à saccager, brûler, etc. mais de plus en plus, après le passage du SND, ce genre de comportement tend à disparaître », se réjouit-il. Pour les années à venir, le SND a en projet la construction d’un centre de formation et de production à Samandéni, l’accroissement des effectifs des appelés non-salariés ainsi que la construction de centres d’accueil pour jeunes dans toutes les régions du Burkina.
Pour marquer les 40 ans du SND, il est prévu un ensemble d’activités. Des journées portes ouvertes du 22 au 24 juillet au siège du SND, un don de sang ainsi qu’un cross populaire le mardi 23 juillet. Le 24 juillet, une course cycliste féminine est prévue à Dédougou et une séance de dépistage du cancer du col de l’utérus le jeudi 25 juillet. Le 26 juillet, sont au programme une compétition de pétanque, la finale du tournoi de football ainsi que la nuit des partenaires. Les 28 et 29 juillet, sont prévues respectivement une course cycliste hommes à Bobo-Dioulasso et une plantation d’arbres à Samandéni.
Dr Ousmane Bougma, président de l’Assemblée législative de transition, est le parrain du quarantenaire du SND. Il a été représenté à la cérémonie par le 4e vice-président de l’ALT Daouda Diallo. Celui-ci a traduit au SND ses vives félicitations pour le travail abattu en 40 ans d’existence. « Depuis 40 ans, nous sommes en train changer les mentalités, de former les hommes et de faire en sorte qu’il y ait une contribution essentielle de la jeunesse à la construction de notre nation. Nous remercions tous ceux qui ont contribué à la construction pendant ces 40 années de cette structure, qui a une part contributive importante dans la construction de notre nation », a-t-il laissé entendre.
En rappel, c’est le 18 juillet 1984 que le SND a été créé sous l’appellation de Service national populaire, avec pour ambition de former militairement les jeunes et participer à la résolution du manque crucial en personnel enseignant. Le 15 décembre 1993, le Service national populaire devient Service national pour le développement. Depuis le 17 août 2023, l’Assemblée législative de transition a adopté une loi portant Service national patriotique, qui stipule que le service national s’adresse à tous les Burkinabè âgés de 18 à 35 ans. Le SND met désormais l’accent sur la promotion du patriotisme, à travers ses différentes interventions.
Armelle Ouédraogo
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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