Un mois à peine après la sortie de son tout premier album intitulé « Enfant du soleil », Mahamad Sangaré dit « Hamtusin », journaliste sportif à Burkina Info et artiste slameur, s’est lancé à l’assaut de la salle de spectacle du Centre national des arts, du spectacle et de l’audiovisuel (CENASA). Des centaines de fans se sont mobilisés pour assister à son concert qui s’est déroulé dans la soirée du vendredi 19 juillet 2024.
Journaliste sportif et artiste slameur, Mahamad Sangaré alias Hamtusin a réussi son pari d’organiser son premier concert intitulé « Burkina, mon combat », un mois après la sortie de son tout premier album. Placé sous le signe de la résilience, ce baptême de feu de l’artiste slameur a drainé des centaines de fans, de connaissances, d’amis, de collègues.
À l’issue du concert, c’est un artiste satisfait qui s’est prêté aux questions des journalistes. Il a tenu à remercier le public qui a fait le déplacement et les partenaires qui ont porté ce projet jusqu’au bout. Hamtusin s’en remet également au public pour juger sa prestation. Il promet aussi de travailler davantage afin de contribuer à hisser le drapeau burkinabè sur la scène internationale.
« Mes premiers mots, c’est de dire merci à tous ce qui nous ont encouragé en faisant le déplacement pour ce concert. Ceux également qui auraient voulu faire le déplacement et n’ont pas pu et qui par leurs cœurs, leurs prières étaient avec nous ce soir, je les remercie. Merci à tout le monde, merci à tous ceux qui nous ont soutenu, les partenaires qui nous ont permis de réaliser cette première édition. C’était mon premier concert, on a donné ce qu’on pouvait donner. Maintenant c’est au public d’apprécier, de continuer à nous encourager, parce que c’est une première édition, surtout avec notre premier album qu’on vient de sortir. On espère continuer comme ça, travailler pour vendre davantage les couleurs du Burkina Faso à l’international. On est content pour ceux qui ont fait le déplacement, content d’avoir donné ce qu’on avait à donner. Il y a forcément des imperfections, c’est un premier concert ; on va apprendre, on grandir, on va faire mieux », a-t-il confié.
Passer un message de résilience
Selon l’artiste, l’objectif principal de ce concert avec « Burkina, mon combat » comme thème, c’est de passer un message de résilience. « C’est pour dire, quel que soit le rôle qu’on joue, le travail qu’on fait, chacun doit se sentir dans le combat dans lequel le Burkina Faso est engagé aujourd’hui. Chacun doit jouer son rôle. Moi je suis slameur et ce sont les mots que je peux apporter pour encourager, pour sensibiliser, pour conseiller. Et chacun dans son domaine peut faire pareil. C’est ensemble qu’on pourra vaincre l’ennemi. Chacun doit être engagé dans le combat à sa manière. On ne peut pas tous tenir des armes, mais chacun a son arme. Nous, on a les mots, vous [journalistes] avez les micros, d’autres c’est la daba. On doit pouvoir regarder dans la même direction et travailler ensemble pour que le Burkina Faso puisse retrouver sa paix et sa quiétude d’antan », a développé Hamtusin.
L’autre objectif de ce concert de l’artiste slameur, c’est de redonner goût à cet art qui commençait à s’essouffler au Burkina Faso. À cet effet, un concours de slam a également été organisé en marge de ce concert, afin de préparer la relève et redonner au slam burkinabè ses lettres de noblesse. Cette compétition a été remportée par Carole Hien.
« Le deuxième objectif, c’est de redonner goût au slam, parce que le slam burkinabè a pris véritablement un coup depuis un bout de temps ; et on essaie de devenir des figures auxquelles les jeunes peuvent s’identifier pour que le slam puisse revivre. Vous avez vu qu’on a ajouté une compétition de slam au concert. Dans la prestation également, on a essayé d’amener le slam sur des musiques pour montrer aux uns et autres que le slam, ça peut rester, ça peut s’adapter à tout. Il faut que ce mouvement puisse perdurer », a confié Hamtusin.
Pour rappel, ce concert a été porté par la maison de production « King Habib Prod » de l’ex-footballeuse internationale burkinabè Habibou Sawadogo. C’est également la structure qui a produit l’album « Enfant du soleil » de Hamtusin. La première responsable de cette maison de production, Habibou Sawadogo, affiche déjà de grandes ambitions et vise d’autres salles plus grandes en 2025.
Mamadou ZONGO
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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