Le Projet d’urgence de développement territorial et de résilience (PUDTR) a réalisé plusieurs infrastructures socio-économiques, sanitaires, éducatives et d’assainissement dans la région de l’Est, notamment dans la ville de Fada N’Gourma, afin de renforcer la résilience des populations face aux crises multidimensionnelles que vit le pays depuis 2015. Certaines de ces infrastructures réalisées dans la ville de Fada N’Gourma grâce à l’appui financier de la Banque mondiale, ont été inaugurées ce vendredi 28 juin 2024. La cérémonie a connu la présence du directeur de cabinet du président du Faso, représentant le chef de l’État, de sept membres du gouvernement, du représentant de la Banque mondiale au Burkina Faso et de bien d’autres personnalités.
Environ 30 milliards de FCFA ont été investis par le PUDTR dans la réalisation d’infrastructures structurantes dans divers secteurs dans la ville de Fada N’Gourma. Il s’agit notamment d’infrastructures sanitaires, éducatives, socio-économiques et d’assainissement. Il est aussi à noter les accompagnements matériels et financiers pour la mise en œuvre d’activités génératrices de revenus. Quelques-unes de ces infrastructures ont été inaugurées pour le bonheur des populations bénéficiaires.
Les autorités présentes à cette cérémonie officielle d’inauguration ont d’abord visité le chantier de construction de la salle polyvalente, avant de procéder à l’inauguration des canaux d’assainissement et des voiries, du CSPS du secteur 2 et du Centre d’éveil et d’éducation préscolaire (CEEP) dans la cité de Yendabli. Plusieurs autres infrastructures ont été achevées et d’autres sont en cours de réalisation.
Des réalisations qui ont ébloui le capitaine Anderson Céleste Méda, directeur de cabinet du président du Faso, représentant le chef de l’État à cette cérémonie d’inauguration. Il a saisi l’occasion pour inviter les populations de la région à rester résilientes et à soutenir les efforts des autorités dans les plans de développement et de la lutte contre le terrorisme. « Nous sommes venus inaugurer les infrastructures qui ont été réalisées dans cette belle cité (Fada). Nous avons vu de belles infrastructures. Je pense que c’est également un message. C’est une invite également aux populations de la région qui sont déjà résilientes à continuer à rester dans cette dynamique, à encourager et à accompagner les autorités, à prendre des dispositions également pour entretenir ces infrastructures », a-t-il indiqué.
Pour le ministre en charge de l’Économie, Dr Aboubakar Nacanabo, à travers ces actions, le gouvernement entend renforcer la résilience de la ville de Fada N’Gourma et des populations qui y vivent. « Cette intervention a été rendue nécessaire pour aider la ville à absorber le choc lié à l’arrivée massive de PDI. Le concept HIMO (Haute intensité de main-d’œuvre) a revêtu tout son sens dans le cadre du revêtement des voiries en pavé dans la ville de Fada. L’entreprise en charge du pavage des artères de la ville a formé des milliers de personnes déplacées internes à la fabrication et à la pause de pavés, leur offrant ainsi une heureuse occasion d’être désormais autonomes et de pratiquer un nouveau métier », a-t-il déclaré.
Tout en remerciant le groupe de la Banque mondiale pour « l’appui technique et financier conséquent et permanent apporté au peuple burkinabè », le ministre de l’Économie a exhorté l’équipe du PUDTR et l’ensemble des entreprises qui sont sur les chantiers, à mettre les bouchées doubles pour livrer le reste des ouvrages en finition dans les délais impartis. Il a invité également la délégation spéciale de la commune de Fada N’Gourma à prendre des mesures idoines pour assurer la pérennité des ouvrages.
De son côté, le représentant résident de la Banque mondiale au Burkina Faso, Hamoud Abdel Wedoud Kamil, a rappelé que le PUDTR a vu le jour grâce à la volonté du gouvernement burkinabè de répondre aux défis en matière de fragilité et de bâtir des sources internes de revenus. À 18 mois de la fin du projet, la Banque mondiale, bras financier du projet, à travers son représentant au Burkina Faso, s’est réjouie des résultats « satisfaisants » qui se traduisent par les réalisations comme celles qui ont fait l’objet d’inauguration à Fada N’Gourma.
Tout en saluant « le dynamisme et la qualité » du partenariat entre la Banque mondiale et le Burkina Faso, Hamoud Abdel Wedoud Kamil a réitéré l’engagement de son institution à accompagner le Burkina Faso dans l’atteinte de ses objectifs de développement.
La réalisation de ces infrastructures a été positivement accueillie par les principaux bénéficiaires. Pour Jérôme Idani, Président de la délégation spéciale (PDS) de la commune de Fada N’Gourma, ces infrastructures permettront de renforcer la résilience et de dynamiser le développement économique local. « Fada est devenue aujourd’hui une cite attrayante. Ces infrastructures réalisées par le PUDTR ont donné satisfaction à toute la population, aux forces vives de la région ainsi qu’aux différentes autorités locales. Elles vont permettre d’améliorer durablement les conditions de vie de nos populations, de renforcer notre résilience et de dynamiser notre développement économique local. Ces infrastructures vont contribuer à sédentariser nos jeunes qui ambitionnent des exodes vers d’autres contrées », a-t-il souligné.
Le PDS de la commune de Fada N’Gourma a assuré que des dispositions sont prises et des actions engagées pour une gestion durable de ces différentes infrastructures.
En marge de cette cérémonie d’inauguration, le PUDTR a procédé à une remise de chèques et de kits pour la mise en œuvre d’activités génératrices de revenus à des personnes physiques et à des associations de la région de l’Est.
Après trois ans de mise en œuvre, le projet présente de réels motifs de satisfaction, selon le ministre de l’Économie. En effet, selon les chiffres officiels, à ce jour, ce sont plus d’un million cinq cent mille personnes qui sont impactées directement par les actions du PUDTR à travers la construction de 431 salles de classes équipées ; la mise à disposition de plus de 15 695 mobiliers scolaires et de 47 519 équipements d’éducation en situation d’urgence comprenant entre autres des lampes solaires, des postes et des ordinateurs portables ; la construction et l’équipement de 103 infrastructures sanitaires dans 57 formations sanitaires ainsi que la construction de deux nouveaux Centres de santé et de promotion sociale ; la réalisation de 30 ouvrages de franchissement et le bitumage de 72 km de route.
On note aussi la mise à disposition des producteurs, de 27 975 tonnes d’engrais et de 2 035 tonnes de semences améliorées à prix subventionnés, la mise à disposition de 70 000 tonnes de vivres pour aider à faire face à la crise alimentaire et nutritionnelle, le soutien à la création d’activités génératrices de revenus au profit de 60 associations et 1 950 personnes vulnérables.
À ce jour, plus de 11 000 emplois ont été créés et plus de 5 milliards de FCFA de revenus ont été distribués. 1 823 personnes affectées par les activités du projet ont reçu une compensation à hauteur d’environ 557 millions de FCFA, etc.
Pour rappel, le PUDTR est financé par la Banque mondiale à hauteur de plus de 260 milliards de FCFA. Le taux global de décaissement de ce projet quinquennal (2021-2025) est estimé à 62% à 18 mois de sa clôture.
Mamadou ZONGO
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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