Des délégués de personnels des lycées de Saaba et Nioko 1 ont organisé une conférence de presse ce vendredi 7 juin 2024. Ils dénoncent un dysfonctionnement « criard » dans l’organisation des examens du Brevet d’études du premier cycle (BEPC), principalement au sujet de la correction de l’examen. Leur cri de cœur est adressé aux premières autorités du pays. Ils souhaitent qu’à l’avenir, toutes les dispositions soient prises pour éviter des désagréments.

Des dysfonctionnements dans l’organisation des examens ont toujours été au rendez-vous. Mais pour cette année, les délégués de personnels des lycées de Saaba et de Nioko 1 estiment qu’il en est de trop. Des dires de Sada Daboné, délégué de personnel du lycée municipal de Saaba, tout a commencé depuis que l’organisation des examens a été confiée à la Direction provinciale des enseignements post-primaires et secondaires du Kadiogo. « Nous avons constaté l’absence du nom de notre lycée sur la liste de convocation, alors que c’est un centre. Nous avons attiré l’attention du proviseur, qui a touché la direction provinciale. Cette dernière l’a rassuré que le problème sera résolu. Mais à ce jour, aucun de nous n’a reçu de convocation », regrette t-il.

« Nous ne savons pas si la correction a débuté dans les centres d’examen, même dans notre école » Sada Daboné

« Au lycée de Nioko 1, seuls les professeurs d’anglais ont été convoqués »

Le problème de convocation ne concerne pas seulement le lycée municipal de Saaba. A Nioko 1, seuls les professeurs d’anglais ont été appelés. « Hier nuit, certains de nos collègues nous ont fait savoir qu’ils ont été appelés par des personnes dont ils ignorent l’identité. Normalement, c’est le supérieur hiérarchique qui vous remet la convocation. Mais quand c’est une autre personne que vous ne connaissez pas, qui vous appelle dans la nuit, avec cette situation sécuritaire, c’est difficile », a laissé entendre Adama Guigma, délégué de personnel du lycée de Nioko 1. »

« On nous a fait comprendre que le logiciel était le problème. Mais comment certains collègues qui ne sont pas dans le logiciel ont été appelés ? » s’interroge Adama Guigma

« On nous a dit que les données ont été écrasées »

A la question de savoir si tous les enseignants doivent forcément être conviés pour la correction des épreuves, les conférenciers du jour, ont relevé que la priorité a toujours été donnée aux enseignants des classes d’examen. « Des le départ, quand on a touché le proviseur, il nous a dit que les données avaient été écrasées par un logiciel. Après, on nous a dit que les données ont été masquées. C’est un vocabulaire que nous ne comprenons pas trop, parce que jusqu’à présent, aucun professeur n’a été convoqué », a répondu Sada Daboné.

Une vue des professeurs des lycées concernés par le problème en cause

« Le problème peut toujours être résolu »

« Pour savoir si vous corrigerez l’examen, on vous envoie un formulaire. Vous le remplissez. Et normalement, s’il y a refus, on doit le savoir. Mais on ne nous a rien dit. Dans notre lycée, nous avons trois classes de 3e, avec environ 200 élèves. Nous avons travaillé durant neuf mois et on nous écarte sans raison de la correction. Ça fait mal » s’est exclamé Babine Balili Edouard, délégué de personnel adjoint au lycée municipal de Saaba. Des dires des conférenciers, le problème peut être résolu, pour peu qu’il y ait un minimum de volonté. Ils invitent donc les autorités à prendre les mesures qui s’imposent pour pallier ce problème et veiller à éviter de tels désagréments à l’avenir.

Erwan Compaoré

Lefaso.net

Source: LeFaso.net