Les élèves burkinabè débutent ce mardi 4 juin 2024, les épreuves écrites du Brevet d’études du premier cycle (BEPC). Ce sont au total 220 158 collégiens qui sont à la recherche de ce diplôme cette année.

Dans le centre de composition du lycée Marien N’Gouabi, les candidats ont commencé à franchir le portail autour de 5h30. Certains sont accompagnés de leurs mères, leurs frères, sœurs ou pères. D’autres arrivent seuls ou en groupes. Le stress se lisait sur le visage de plusieurs d’entre eux.

À 6h30, commence l’appel. Silence radio dans le centre. Seules les voix des surveillants étaient entendues.

Le top départ des épreuves écrites a été donné à 7h30. La dictée, intitulée « Le prix de la liberté », extraite de l’œuvre « Bi Tirga Langaa », (page 106) de Emmanuel Kouraogo a été « le petit déjeuner » des candidats.

Maman Sani Salifou Hadjera du lycée municipal de Paspanga, venue composer, dit être prête pour affronter les épreuves écrites de français, d’anglais et de SVT pour cette première journée de l’examen. « Je suis stressée mais je me suis bien préparée pour affronter les épreuves écrites. Je crois que je pourrai faire plaisir à mes parents cette année », confie l’élève d’une voix tremblante, avant d’entrer en salle.

La présidente du jury 4, Joséphine Compaoré déchirant l’enveloppe de l’épreuve de la dictée

Welya Mando du lycée de Baoghin, tient encore ses feuilles de révision. Le regard serein et l’air moins stressée, elle explique quelques formules mathématiques à l’une de ses amis. « Je ne suis pas trop stressée. J’ai bien bossé donc je n’ai pas trop peur. J’ai été accompagnée par mes parents, par mes enseignants et par mes grands frères. Donc je peux dire que ça va », a indiqué la candidate avec un léger sourire.

Venu du collège d’enseignement général (CEG) de Wayalghin, Dahenli Nadenga, est concentré sur son cahier d’exercices. Le candidat est tellement stressé qu’il a du mal à s’exprimer. Néanmoins il dit être prêt pour affronter les épreuves.

Patrice Nacoulma, élève au collège Sacré cœur de Dapoya, tout comme Welya Mando, affiche un air serein et confiant. Il fait savoir qu’il préfère les matières scientifiques aux matières littéraires. « J’aime plus les sciences de la vie et de la terre. Après cela suivent les mathématiques et la physique-chimie. Je peux avoir la moyenne dans ces matières, je suis sûr », a signalé le candidat.

6h30, le début des appels au jury 3

Les difficultés

Le président du jury 3, Hermann Hien, notifie qu’il est responsable de 348 candidats dont 188 filles et 160 garçons. Dans son jury, il y a 12 absents. « La majorité des absents sont des candidats libres », confie le président du jury 3. Tout comme le jury 3, le Jury 4 a en charge 348 candidats dont 208 filles garçons 140 garçons. Ce jury a enregistré trois absents.

Président du jury 3, Hermann Hien

Les deux jurys ont rencontré les mêmes difficultés. Certains candidats ne retrouvaient pas leurs centres de composition. Selon les présidents des jurys, cette situation s’explique par le fait que, lors des épreuves sportives, il y avait déjà des difficultés sur les listes. Les listes ont donc été refaites. Et à cause de ce changement, certains élèves avaient du mal à retrouver leurs centres de composition. « Nous avons reçu des instructions. Aucun candidat ne doit être expulsé ou empêché de composer parce qu’il ne retrouve pas son jury. On nous a instruit d’aider les candidats à retrouver leurs centres de composition. Si toutefois on ne parvenait pas et qu’il est l’heure, on leur permet de composer et après, avec la hiérarchie, nous verrons comment acheminer les copies au niveau de leurs centres d’origine. Mais ceux que nous avons reçu ici, nous les avons aidés à retrouver leurs centres de composition et ils sont arrivés à l’heure. Tout est rentré dans l’ordre », a révélé Joséphine Compaoré, présidente du jury N°4.

Une autre difficulté constatée dans ce centre, c’est la non disponibilité du logiciel servant à enregistrer les heures de début, de fin et les notes en fonction des anonymats. Si la situation n’est pas vite résolue, elle pourrait provoquer un retard dans la correction des copies.

Le lycée Marien N’Gouabi abrite deux jurys cette année. Ce sont les jurys 3 et 4.

Rama Diallo

Lefaso.net

Source: LeFaso.net