L’Agence nationale de la météorologie (ANAM) a organisé un atelier de formation des médias sur les informations liées à la météo, à l’hydrologie et au climat. C’était les 22 et 23 mai 2024, à Ouagadougou. L’objectif de cette activité est d’améliorer le mécanisme de la diffusion des informations d’alerte à travers les médias locaux.

L’information météorologique est souvent difficile à traiter par les acteurs des médias. Et pour cause, certains mots clés semblent être réservés aux initiés de la météo. Cette situation rend difficile le traitement de l’information météorologique par les professionnels de médias. Cela a des conséquences non négligeables. Les populations peuvent peiner à comprendre les informations et les enjeux liés à la météo. Pour y remédier, l’ANAM a procédé au renforcement de capacités des professionnels des médias à rendre compte efficacement des questions liées à la météorologie, à l’hydrologie et au climat.

Ils ont été une trentaine de participants à cet atelier

« Les médias nous permettent d’atteindre la population. L’information météorologique étant difficile à interpréter, cet atelier va permettre aux journalistes de pouvoir bien interpréter les informations, surtout les alertes précoces et les bulletins de la météo. Les médias sont les interfaces qui vont permettre à la population d’accéder à la bonne information », a justifié le responsable de la réglementation des activités météorologiques à l’ANAM, Koudaogo Simporé.

Koudaogo Simporé (au milieu) a affirmé qu’une communication efficace doit forcément passer par les acteurs des médias

Les journalistes ont suivi un cours d’histoire sur l’ANAM, à savoir : la date de création, les objectifs et missions.

Le directeur de la climatologie du réseau et de la recherche opérationnelle de l’ANAM, Lazare W. Sawadogo a laissé entendre que « nous sommes en train de mettre en place des systèmes d’alerte sur les aléas comme la sécheresse, les inondations, les vents forts et les vagues de chaleur. Afin de rendre l’information disponible, nous devons forcément nous associer aux acteurs des médias afin qu’ils fassent l’interprétation surtout en langue locale. D’où l’importance de ce partenariat qui a commencé aujourd’hui et qui va contribuer à réduire l’impact des effets du changement climatique », a-t-il dit.

« L’information météorologique doit aller vite », a souligné Lazare W. Sawadogo (en lunettes)

A l’issue de la formation, les acteurs de médias ont formulé des recommandations afin que l’ANAM puissent améliorer sa communication auprès des populations.

« Je souhaite que l’ANAM puisse activer les suggestions au plus vite parce que nous sommes déjà à l’entrée de la saison. Il ne faut donc pas traîner. On espère qu’elle va signer des conventions avec des médias afin que les populations aient accès à l’information en tout temps et en tout lieu », a préconisé Victorine Zongo de Savane média.

Victorine Zongo a remercié l’ANAM pour cette initiative

La présentatrice radio à Tenkodogo, Apolline Traoré a pris l’engagement d’améliorer les informations météorologiques lors de ses présentations. Elle a remercié l’ANAM pour cette initiative qui va permettre aux acteurs de médias de transmettre des informations de qualité.

A noter que cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet de gestion des inondations et de la sécheresse du bassin de la Volta (VEDM). Il vise à améliorer la traduction et la communication d’avertissements basés sur l’impact hydrométéorologique aux communautés vulnérables et permettra des mesures d’actions précoces.

Les acteurs des médias ont décrypté l’information en rapport avec la météorologie, l’hydrologie et le climat

L’une des activités proposées et approuvées par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) est d’améliorer le mécanisme de la difusion des informations d’alerte à travers les médias locaux.

SB

Lefaso.net

Source: LeFaso.net