Burkina/ Accès aux services d'eau potable : WaterAid et les parlementaires veulent cerner l'impact du changement climatique en lien avec la question

Les honorables députés, les parlementaires, les techniciens des ministères concernés et les autres partenaires, notamment WaterAid, passeront en revue la question de l’accès à l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement, en lien avec le changement climatique. En clair, ils questionneront cette problématique de l’accès à l’eau potable aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain. A cela s’ajouteront les questions de l’hygiène et l’assainissement.

Présidant de ce fait cette cérémonie, le représentant du président de l’ALT, l’honorable Alain Hien, a rappelé que les termes de cet atelier concourent à faire en sorte que tous les Burkinabè aient accès à la santé. Et si la santé est au rendez-vous, le Burkina va entamer le chemin du développement. « Vous comprenez bien pourquoi l’ALT ne peut pas manquer ce rendez-vous afin de mener les réflexions et, par la suite, continuer notre travail pour faire en sorte que la problématique de l’eau, l’hygiène et l’assainissement soit une réalité dans notre pays », s’est-il justifié.

Le député Alain Hien, représentant du président de l’ALT

Il a fait savoir que les défis liés à ces trois secteurs (eau, hygiène et assainissement) sont immenses et complexes. Leur compréhension est essentielle pour la représentation nationale afin d’envisager des réponses efficaces d’autant plus dans un contexte de changement climatique et de réalité sahélienne, dit-il.

Le député Alain Hien dit espérer que cet atelier permettra aux membres du REPHA-BF d’acquérir les connaissances nécessaires sur ladite problématique, en lien avec l’accès aux services Wash, renforçant ainsi leurs capacités à poursuivre leurs efforts avec détermination pour atteindre les objectifs fixés par le réseau.

Vue partielle des participants

Quant à la coordonnatrice du REPHA-BF, l’honorable Brigitte Zoungrana, en prenant la parole pour souhaiter la bienvenue aux participants, elle a souligné que l’atelier revêt une importance particulière, parce qu’il offre l’opportunité de partager des connaissances, d’échanger des idées et d’explorer des solutions innovantes pour relever ces défis complexes. Tout en expliquant qu’en travaillant ensemble, en conjuguant les efforts et les ressources, ils peuvent élaborer des politiques et des stratégies robustes qui protègent les citoyens les plus vulnérables.

L’honorable Brigitte Zoungrana, coordonnatrice du REPHA

69,6% en milieu rural et 92,5% en milieu urbain

Il faut rappeler que l’accès à l’eau potable reste un défi majeur à relever au Burkina Faso. Et ce n’est pas le directeur pays de WaterAid, Eric Mamboué, qui dira le contraire. Dans son allocution, il a rappelé qu’à la date du 31 décembre 2023, le taux d’accès national à l’eau potable était estimé à 76,3% reparti comme suit : 69,6% en milieu rural et 92% en milieu urbain, contre 28% pour l’assainissement, dont 22,7% pour le milieu rural et 40,5% pour le milieu urbain. Ces chiffres montrent, selon lui, qu’en dépit des efforts consentis par le gouvernement et l’ensemble de ses partenaires, des gaps importants restent à être comblés si nous voulons réaliser les engagements qui ont été pris jusque-là et améliorer les conditions de vie des populations.

Eric Mamboué, le directeur pays de WaterAid

Et la réalisation des droits d’accès à l’eau, l’hygiène et l’assainissement au profit des communautés passe par la lutte contre le phénomène des changements climatiques qui est un frein à l’atteinte des objectifs, a-t-il ajouté, tout en précisant que le présent atelier s’inscrit en droite ligne avec le partenariat stratégique qu’ils ont avec les parlementaires à travers le REPHA afin de faire de l’eau et l’assainissement une priorité politique dans les référentiels de développement et dans les projets et projets climatiques.

Photo de famille entre les acteurs investis sur la question de l’accès à l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement

Yvette Zongo

Lefaso.net