A l’occasion de la cérémonie de fin de stage de qualification aux techniques commandos, le jeudi 21 mars 2024 au Centre national d’entraînement commando (CNEC) de Pô, un buste du Thomas Sankara a été dévoilé.
C’est connu des habitués du camp Thomas Sankara. Le Centre national d’entraînement commando (CNEC) de Pô est situé à l’intérieur de ce camp. Désormais, c’est le buste du capitaine Thomas Sankara qui accueille toute personne qui fera son entrée dans cet espace militaire.
L’édifice a été inauguré par le chef d’état-major de l’armée de terre (CEMAT), le colonel Théophile Nikièma, et la gouverneure de la région du Centre-sud, Yvette Nacoulma, en marge de la cérémonie de fin de stage de qualification aux techniques commandos des instructeurs, moniteurs et aides-moniteurs. Ce sont au total soixante commandos prêts à servir.
- Les officiels en train de dévoiler le buste de Thomas Sankara
Au cours du dévoilement de l’infrastructure, le commandant du CNEC, le capitaine Patrick Bado, a donné quelques explications aux hôtes du jour. Il faut noter que ce buste a été réalisé sur des dimensions symboliques, conformément à l’histoire de Thomas Sankara. Il s’agit de 8,3 mètres comme 83 dans 1983 (son arrivée au pouvoir) ; de 8,7 mètres comme 87 dans 1987 (départ du pouvoir) et 4 mètres comme sa durée au pouvoir.
Un hommage mérité pour Thomas Sankara
Le capitaine Thomas Sankara est le premier chef de corps du CNEC. C’est lui qui a donné le nom CNEC. Selon le témoignage de plusieurs anciens commandos du CNEC présents à cette cérémonie, ce buste permet au CNEC de renaître de ses cendres.
« C’est d’abord une fierté pour nous et c’est un hommage mérité pour le capitaine Thomas Sankara qui s’est beaucoup investi pour rendre l’armée plus ou moins opérationnelle, à travers son combat dans le cadre de la formation des hommes particulièrement », a confié Abdrahamane Zeytenga, adjudant-chef à la retraite, ancien élément du CNEC sous le capitaine Thomas Sankara.
- « A travers lui [Thomas Sankara], les commandos qui ont été en 1978 ont quand même marqué l’histoire de ce pays », a indiqué Abdrahamane Zeytenga
Le lieutenant Mahamadou Sow est un ancien pensionnaire du CNEC. Aujourd’hui, il est instructeur à l’académie Georges Namoano de Pô et officier à la garnison de la même ville. Il était rassuré par la renaissance du CNEC. « C’est quelque chose que nous voyions venir depuis fort longtemps. Tâtonner ou pas, ça allait revenir parce que le nom CNEC a été donné par le capitaine Thomas Sankara. Ce n’est pas du hasard ».
Sur les traces du CNEC
Les anciens éléments du CNEC qui étaient à cette cérémonie n’ont pas caché leurs émotions. Ce centre fait partie de leur vie. « Je suis arrivé au CNEC en 1982. A ce moment, le président Thomas Sankara n’était pas là », se souvient Roger Kéré, ancien adjudant-chef à la retraite. Revenant sur ses traces dans ce centre, il dit garder « un meilleur souvenir ».
- « Ce centre a donné beaucoup de pousses à l’armée », a confié lieutenant Mahamadou Sow
Il faut rappeler que le CNEC a été créé en 1975. En 1996, il a été dissout et remplacé par le RSP (Régiment de sécurité présidentielle). Le Centre d’entraînement commando en 2000 a été sous la coupe du RSP. En 2018, l’appellation était CEC-FOS (Centre d’entraînement commando et de Formation aux opérations spéciales). Le 5 janvier 2024, le CNEC a été créé de nouveau. Il est rattaché à l’Etat-major de l’armée de terre (EMAT) et a rang de région militaire.
Cryspin Laoundiki
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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