Les ministres de l’Alliance des États du Sahel (AES) sont réunis ce jeudi 15 février 2024 à Ouagadougou, pour examiner les conclusions de la rencontre des hauts fonctionnaires (experts), 12 au 14 février, et en prélude à une rencontre au sommet des trois chefs d’Etat de l’organisation.
En attendant les conclusions annoncées pour ce jour-même, les trois délégations (Burkina, Mali et Niger) ont livré des messages à l’ouverture des travaux, allant de la justification de la création de l’AES aux perspectives en passant par les motifs qui ont conduit dernièrement au retrait de leurs pays de la CEDEAO.
« En effet, la CEDEAO s’est illustrée ces derniers temps comme une organisation de désintégration, car détournée des objectifs pour lesquels elle a été créée, notamment par l’adoption de sanctions illégales, illégitimes, inédites et inhumaines imposées à nos Etats du fait des ingérences extérieures », a déploré le chef de la délégation du Niger, le ministre d’Etat, ministre de la Défense nationale, le général de Corps d’Armée Salifou Mody, soulignant que la décision de retrait est irrévocable.
Le ministre malien de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga, chef de délégation, note plusieurs avancées depuis la création de l’AES, notamment en matière de lutte contre le terrorisme, grâce à la mutualisation des ressources et des efforts. « Nos braves populations, unies et dignes face à l’adversité, ont su transformer les difficultés en opportunités, notamment en renforçant spontanément leur intégration dans la pure tradition panafricaine. (…). L’AES est et demeurera une alliance d’Etats unis pour une ambition commune, une émancipation de l’Afrique », magnifie-t-il avant d’affirmer l’engagement du Mali de faire de l’AES, un modèle d’intégration multi-disciplinaire réussi.
Dans son discours d’ouverture officielle des travaux, le ministre d’Etat, ministre de la Défense et des anciens combattants du Burkina, le général de Brigade Kassoum Coulibaly, a relevé que ce qui lie et continue de lier les pays et les peuples de l’AES est plus fort que les frontières administratives tracées par le colon. « Cela, nous pouvons en être fiers. (…). Depuis la signature de la Charte instituant l’AES, plusieurs étapes ont été franchies et une certaine dynamique de structuration de notre alliance est enclenchée au niveau sectoriel », a-t-il dit.
O.L.
Lefaso.net
Crédit-photo : DCRP/MAECR-BE
Source: LeFaso.net
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