La 3e édition du Salon international du coton et du textile (SICOT) s’est tenue les 26 et 27 janvier 2024, à Koudougou. L’un des moments phares de ce rendez-vous a été la conférence à l’université Norbert-Zongo, qui a réuni des chefs d’entreprises modèles dans la chaîne de valeur du coton et des étudiants.

Les jeunes n’ont pas été oubliés à cet événement qui a fait la part belle à la promotion de l’or blanc. Conscient du potentiel de la jeunesse burkinabè dans le développement socio-économique et plus précisément dans la filière coton et textile, le ministère du Développement industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et moyennes entreprises a initié cette conférence. Les étudiants sont sortis nombreux pour assister à la rencontre.

Les communications ont porté sur cinq thématiques, dont les opportunités d’affaires dans la chaîne de valeur coton chez les jeunes et les offres de bourses de formation dans ce domaine. Les étudiants ont pu échanger avec des personnes considérées comme modèles dans la filière coton et textile, afin d’apprendre de leurs expériences.

Cette conférence a été une tribune pour partager les expériences.

« Nous avons partagé nos expériences et nos visions, notamment dans la transformation du coton graine. Il est important de faire comprendre aux uns et aux autres qu’à partir du moment où dans la politique industrielle de notre pays, cette filière a été retenue comme stratégique, cela signifie que les pouvoirs publics sont décidés à concentrer leur attention sur les difficultés qui peuvent se poser dans le développement de cette filière. Nous devons y réfléchir ensemble. Cela va permettre de jeter les bases d’une dynamique de transformation permanente du coton », s’est exprimé l’un des panélistes, le directeur général de la Filature du Sahel (FILSAH), Abdoulaye Nabolé.

« Le coton est une opportunité pour notre pays », Abdoulaye Nabolé.

Une opportunité appréciée

Des dires de la vice-présidente de l’université Norbert-Zongo en charge de la professionnalisation et des relations avec les entreprises, Pr Afsata Paré/Kaboré, ce cadre d’échanges est une bonne opportunité. « Depuis plusieurs années, l’université Norbert-Zongo fait la promotion auprès des étudiants de tout ce qui est en rapport avec la professionnalisation et l’entrepreneuriat, à travers des sensibilisations et des rencontres avec des partenaires entrepreneurs. Au regard du positionnement de la région et de la province, cela représente une opportunité pour les étudiants qui vont être informés sur les opportunités de la filière coton », a-t-elle déclaré.

Pr Afsata Paré/Kaboré a fait savoir que certains étudiants de l’université sont déjà dans l’entrepreneuriat, plus précisément dans la filière coton.

Pr Afsata Paré/Kaboré espère que cette conférence va inciter plus d’étudiants à embrasser les métiers de la filière coton et textile.

Cheick-Man Konaté est élève-ingénieur en textile. Selon lui, le SICOT et plus précisément cette conférence est une opportunité pour découvrir toutes les facettes de la filière. « Le Burkina Faso est un grand producteur de coton. Malheureusement, nous ne parvenons toujours pas à transformer l’essentiel de la production. Grâce à cette conférence, nous avons dégagé des perspectives pour inverser la tendance. Nous avons également rencontré des entrepreneurs qui se démarquent dans la filière », a-t-il affirmé.

Cheick-Man Konaté a foi en l’avenir du coton, car « des étudiants comme moi ont des compétences pour relever les défis. »

En rappel, pour cette troisième édition du Salon international du coton et du textile (SICOT), les acteurs ont mené la réflexion sur le thème : « La transformation locale du coton : quels modèles d’industrialisation pour l’Afrique dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) ? ». Le pays invité d’honneur a été le Togo.

SB

Lefaso.net

Source: LeFaso.net