Les membres du Syndicat national des travailleurs de l’eau et de l’assainissement (SYNTEA) ont organisé une assemblée générale le lundi 17 juillet 2023 à Ouagadougou pour se pencher sur la nomination de leur directeur général qui fait couler beaucoup d’encre.

Encore une nouvelle sortie médiatique concernant la nomination controversée du nouveau directeur général de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA), Adama Traoré. Cette fois-ci, ce sont les membres du Syndicat national des travailleurs de l’eau et de l’assainissement (SYNTEA) qui donnent de la voix.

Selon les membres de ce syndicat, il y a une psychose au sein de l’institution. « Les gens attendent de voir ce qui va se passer. Nous ne savons pas aujourd’hui ce qui va se passer. C’est une autorité qui a fait la nomination, elle doit s’assumer jusqu’à ce que ce qui est dit de cette personne-là soit prouvé par la justice et que cette justice-là fasse son travail », a indiqué le secrétaire général du SYNTEA, Samuel Sandwidi.

Pour Samuel Sandwidi et ses camarades, il n’y a aucune raison de boycotter la nomination du nouveau directeur général, qui est un travailleur de l’ONEA disposant d’un numéro matricule comme les autres travailleurs. « Il a été nommé de la même façon que tous ses prédécesseurs et notre syndicat qu’est le SYNTEA a pris acte, comme d’habitude et a décidé de l’accompagner pour qu’il réussisse sa mission qui est la nôtre aussi », ont-ils insisté.

Samuel Sandwidi a appelé tous les travailleurs à se rassembler pour défendre leurs droits et intérêts communs

Ne pas fouler la clause de confidentialité

À en croire à ses dires, le SYNTEA ne dispose d’aucun élément factuel pour remettre en cause une nomination. « Pourquoi ? Parce que d’abord remettre en cause une nomination veut dire que nous bottons en touche une nomination de l’autorité suprême, car il est nommé en conseil des ministres. Ça veut dire aussi que nous foulons au pied notre clause de confidentialité en allant présenter un rapport qui était censé être à l’interne », a-t-il noté.

Nommé en conseil des ministres du jeudi 6 juillet 2023, le nouveau directeur général de l’ONEA, un agent de la boîte, ne fait pas l’unanimité. Alors que la coordination CGTB/ONEA a demandé une annulation de la décision, un groupe de jeunes de la même institution est sorti le jeudi 13 juillet 2023 pour exprimer son soutien à Adama Traoré, déclarant qu’il s’agit c’est « une marque de reconnaissance de la compétence ».

Au cours de cette assemblée générale, les membres du SYNTEA ont fait savoir qu’ils n’appartiennent à aucun camp. « Notre assemblée générale, ce n’est pas pour contester X ou Y mais c’est pour recadrer les choses et informer l’opinion nationale et internationale que ce n’est pas le SYNTEA, le plus grand syndicat de l’ONEA, qui remet en cause la nomination. Et ce, pour une raison. Nous restons logiques, nous restons fidèles à la démarche et à la ligne syndicale. Nous protégeons les intérêts moraux et matériels des travailleurs de l’ONEA », a déclaré Samuel Sandwidi.

Le SYNTEA considère qu’il est essentiel d’assurer une transparence dans cette affaire et permettre à Adama Traoré de poursuivre son mandat.

Il faut noter qu’à la même date de cette assemblée générale du SYNTEA, une délégation gouvernementale, conduite par le ministre d’Etat, ministre en charge du travail, Bassolma Bazié, a échangé avec le bureau de la coordination de la CGT-B/ONEA. Cette coordination aurait fourni les preuves de ses accusations contre le nouveau directeur général de l’ONEA.

Cryspin Laoundiki

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Source: LeFaso.net